Variole du singe

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Variole du singe

Le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale rare qui a récemment attiré l’attention en raison de foyers de transmission dans plusieurs pays. Bien que le virus soit historiquement présent en Afrique centrale et occidentale, de nouveaux cas ont été signalés ailleurs, ce qui a suscité des inquiétudes au niveau mondial. Cet article vous explique ce qu’est le Mpox, comment il se transmet, ses symptômes, et surtout, comment s’en protéger au quotidien.

Qu’est-ce que ?

Définition

Le Mpox, également appelé variole du singe ou variole simienne, est une maladie infectieuse causée par un virus du genre Orthopoxvirus, similaire à celui de la variole. Découvert pour la première fois chez des singes dans les années 1950, il a également été détecté chez d’autres animaux, notamment les rongeurs. Chez l’humain, la transmission reste relativement rare, mais des cas sporadiques peuvent survenir, surtout dans les zones où la maladie est endémique.

Bien que les symptômes du Mpox soient comparables à ceux de la variole, la maladie est généralement moins grave et moins contagieuse. Le taux de mortalité est également plus bas, avec des formes légères chez la plupart des patients. Cependant, certains groupes vulnérables peuvent développer des complications plus sérieuses.

Explications

Le virus Monkeypox est un Orthopoxvirus qui circule principalement en Afrique, où il est présent chez les animaux, notamment les rongeurs, ce qui en fait une zoonose (maladie transmise de l’animal à l’homme). Toutefois, des foyers de transmission humaine sont désormais observés dans plusieurs régions du monde. La contamination peut se produire par contact direct avec les lésions cutanées d’une personne infectée, ou encore via les postillons et éternuements. La transmission par sécrétion sexuelle est incertaine. Par contre le virus peut se transmettre indirectement par des objets contaminés comme la literie ou des surfaces.

Après une période d’incubation qui dure de 5 à 21 jours, la maladie se manifeste par une phase initiale de fièvre, durant de 1 à 3 jours. Celle-ci est suivie par une phase éruptive qui peut durer de 2 à 4 semaines, caractérisée par des éruptions cutanées évoluant en vésicules, puis en croûtes.

Diagnostic de la variole du singe

Les personnes concernées

Le virus Mpox est historiquement présent en Afrique centrale et occidentale, où il est endémique chez les animaux. Cependant, depuis 2022, des cas de transmission interhumaine ont été signalés dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe et en Amérique du Nord. La maladie reste rare, mais des épidémies locales peuvent survenir, notamment dans les milieux où les contacts rapprochés sont fréquents.

Certaines populations présentent un risque accru de contracter le virus Mpox. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes ayant des partenaires sexuels multiples figurent parmi les groupes les plus à risque en raison de la proximité physique et des contacts fréquents favorisant la transmission du virus. D’autres facteurs incluent un contact direct avec des individus symptomatiques ou des objets contaminés, ainsi que des voyages dans des zones endémiques. Au final, les femmes et les enfants sont peu touchés.

Les symptômes de variole du singe

Les symptômes du Mpox sont généralement divisés en deux catégories principales : les symptômes généraux et les symptômes dermatologiques.

  • Généraux :
    • Fièvre, souvent le premier signe à apparaître
    • Syndrome viral : courbatures, maux de tête (céphalées), fatigue intense (asthénie)
  • Dermatologie :
    • Démangeaisons (prurit), qui précèdent ou accompagnent souvent les éruptions cutanées. Parfois des douleurs.
  • Digestif :
    • Des saignements anaux ou des diarrhées sont possibles

Les signes de variole du singe

  • Généraux :
    • En plus de la fièvre, il peut y avoir une inflammation généralisée des ganglions lymphatiques (lymphadénopathie), visible ou palpable, souvent dans le cou, l’aine et les aisselles. Ce gonflement des ganglions est un signe distinctif du Mpox par rapport à d’autres maladies virales comme la variole.
  • Dermatologie :
    • L’éruption cutanée commence sous forme de macules (petites taches plates), puis évolue en papules (petites bosses), et enfin en vésicules (bulles remplies de liquide). Ces lésions cutanées sont généralement localisées sur le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds, ainsi que sur le tronc, les membres et la région ano-génitale. Ces éruptions peuvent également toucher les muqueuses (pharyngite, lésions des amygdales).
    • Les ganglions lymphatiques enflés peuvent être douloureux et sont un signe clinique important dans la phase initiale de la maladie.
  • Digestif :
    • Des ulcérations sont possibles

Les complications

Bien que le Mpox soit généralement moins grave que la variole, certaines complications peuvent survenir, en particulier chez les personnes immunodéprimées ou présentant des comorbidités. Voici les principales complications possibles :

  • Surinfection bactérienne : Les lésions cutanées, si elles ne sont pas traitées correctement, peuvent être exposées à des infections bactériennes secondaires, augmentant ainsi le risque de complications locales et systémiques.
  • Septicémie : Dans les cas les plus graves, une infection secondaire peut se propager dans le sang, entraînant une septicémie, une condition potentiellement mortelle nécessitant des soins médicaux d’urgence.
  • Encéphalite : Bien que rare, le virus peut provoquer une inflammation du cerveau, appelée encéphalite, qui peut entraîner des troubles neurologiques graves et potentiellement durables.
  • Atteinte cornéenne : Le virus peut aussi affecter les yeux, provoquant une kératite (inflammation de la cornée) pouvant mener à des cicatrices cornéennes et, dans les cas les plus graves, à une perte de vision.

Cela concerne environ 3% des cas.

 

Les examens utiles au diagnostic

Le diagnostic du Mpox repose principalement sur la détection du virus par des méthodes de laboratoire. Les deux principaux prélèvements utilisés sont :

  • Écouvillon oropharyngé ou prélèvement de pustules : Un écouvillon est utilisé pour prélever un échantillon soit au niveau de la gorge (écouvillon oropharyngé), soit directement sur les lésions cutanées ou les pustules. Ces prélèvements sont ensuite envoyés au laboratoire pour analyse.
  • Test PCR : La méthode de référence pour confirmer l’infection est le test PCR (réaction en chaîne par polymérase), qui permet de détecter le matériel génétique du virus dans les échantillons. Ce test est très sensible et spécifique, permettant ainsi une confirmation rapide et fiable de la présence du virus Monkeypox.

Le diagnostic précoce est essentiel pour la prise en charge appropriée du patient et pour limiter la transmission du virus.

Le traitement de la variole du singe

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge des patients atteints de Mpox repose sur une approche multidisciplinaire, impliquant plusieurs professionnels de santé selon la gravité des symptômes et la complexité des cas.

  • Professionnels de santé de ville : Les infirmiers et pharmaciens jouent un rôle crucial dans l’orientation des patients. Ils peuvent conseiller sur les symptômes et les mesures d’isolement à prendre en cas de suspicion, tout en orientant vers le médecin généraliste pour une évaluation plus approfondie.
  • Médecin généraliste : Le médecin généraliste est souvent le premier point de contact. Il est en mesure de poser un diagnostic clinique basé sur les symptômes et de demander des examens complémentaires comme un test PCR. En cas de diagnostic confirmé, il peut initier les premières mesures de traitement et d’isolement.
  • Dermatologue : Dans les cas plus complexes, notamment avec des manifestations cutanées atypiques ou sévères, un avis spécialisé en dermatologie peut être requis pour confirmer le diagnostic et proposer des traitements spécifiques, en particulier pour les complications cutanées.

La collaboration entre ces professionnels est essentielle pour assurer une gestion complète et efficace de la maladie.

Étape 2 : soulager les symptômes

Traitement

Le traitement du Mpox est essentiellement symptomatique dans la plupart des cas, mais peut être complété par un traitement antiviral en cas de complications graves.

  • 1ère ligne : traitement symptomatique : vise à soulager les symptômes.
  • 2ème ligne : en cas de complications
    • En cas de complications graves comme une surinfection, une atteinte cornéenne, une encéphalite, ou d’autres formes sévères, un traitement antiviral spécifique peut être envisagé.

La décision de passer à un traitement antiviral dépendra du risque de complications et de l’état général du patient.

Surveillance

Dans la plupart des cas, l’évolution du Mpox est favorable avec une guérison spontanée. La maladie suit généralement un cycle qui se résout sans traitement spécifique.

  • Guérison spontanée : La majorité des patients récupèrent sans complications en 2 à 3 semaines, bien que certaines formes puissent durer jusqu’à 4 semaines, surtout si les lésions cutanées sont nombreuses ou en cas de surinfection.
  • Taux de létalité :
    • En Afrique, lors des épidémies en 2022, le taux de létalité était estimé entre 3% et 6%, principalement chez les enfants de moins de 5 ans, particulièrement en cas de malnutrition ou de comorbidités.
    • En dehors des régions endémiques, le taux de létalité est beaucoup plus bas, avoisinant 0,2 %, grâce à une meilleure prise en charge médicale et à des conditions sanitaires améliorées. Les décès sont généralement rares et surviennent surtout chez les personnes immunodéprimées ou présentant des comorbidités importantes.

Malgré cette évolution favorable dans la majorité des cas, la surveillance des symptômes et des complications reste essentielle pour limiter les risques.

Prévention

La prévention du Mpox repose principalement sur l’évitement des contacts avec des personnes infectées ou des animaux susceptibles d’être porteurs du virus, ainsi que sur la vaccination.

  • Éviter le contact avec les personnes malades ou les animaux contaminés
  • Vaccination

Ces mesures de prévention sont essentielles pour limiter la propagation du Mpox, surtout en contexte d’épidémie.

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Dr Learnycare
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