Un enfant qui ne parle pas ou a soudainement arrêté de parler pose toujours question. Il peut être atteint par le mutisme. Cet état touche souvent les enfants qui vivent dans un état d’anxiété et cela angoisse les parents. Dans cet article, nous allons détailler les symptômes et les traitements de cet état.
Qu’est-ce que le mutisme de l’enfant ?
Par définition
Le mutisme indique une suspension et une disparition brutale de la parole chez un enfant.
Il a 3 types de mutisme :
- le mutisme sélectif : dans des situations particulières, d’origine psychologique
- le mutisme total d’origine psychologique,
- et le mutisme akinétique qui est une maladie.
Explications
Le mutisme psychologique est considéré comme un trouble anxieux, proche de la phobie sociale. Cette anomalie peut être aussi un symptôme secondaire à une autre maladie.
Il engendre des conséquences telles que l’insécurité qui se traduit par une perte de confiance de soi et l’inhibition (blocage).
Le diagnostic de mutisme connaît un retard de diagnostic. Il est même sous-diagnostiqué (moins reconnue que ce qu’il faut), car banalisé. Il ne doit pas pas non plus être considéré comme une attitude provocatrice.
Comment diagnostiquer le mutisme de l’enfant ?
Les enfants concernés
Le mutisme touche 1 % des enfants et elle affecte à peu près autant de filles que de garçons.
Le début de son apparition survient, en général, avant l’âge de 5 ans. C’est l’âge auquel on aperçoit un pic lors de la rentrée en maternelle et à l’école primaire.
Le mutisme arrive davantage chez un enfant polyglotte, le plus souvent chez les enfants immigrés.
Il touche aussi davantage l’enfant issue d’une famille :
- anxieuse ;
- introvertie ;
- la taciturne (famille qui ne fait pas la conversation) ;
- aux antécédents psychiatriques ;
- qui entretien un lien fusionnel malsain avec l’enfant ;
On peut également, parfois, évoquer la notion de traumatisme causé par le déménagement, le changement d’école, la rupture des parents, le conflit familial et l’apparition d’un abus sexuel. Ces causes sont surtout en lien au mutisme total.
Le mutisme akinétique est, par contre, lié à une lésion des lobes frontaux ou des muscles cérébraux. Cette cause n’est pas traitée dans cet article.
Les symptômes du mutisme de l’enfant
Le mutisme total ou sélectif se manifeste selon les situations ou les personnes qui entourent l’enfant.
L’enfant peut communiquer avec les gestes ou par les monosyllabes monotones. Par ailleurs, il peut lui arriver de communiquer face à une situation où il est en confiance.
L’enfant a un regard fuyant et rencontre une inhibition émotionnelle contrastant avec sa personnalité, en situation normale.
Cette situation entraîne, pourtant, une perturbation de sa réussite scolaire ainsi que celle de sa communication sociale.
La durée de son état dépasse un mois, mais la date d’apparition du symptôme est souvent floue. Cette durée ne se limite pas au premier mois d’école.
Les complications à craindre
Un enfant qui ne parle pas conduit aux complications suivantes :
- un retard de langage pour les 40 % des cas ;
- un trouble de développement psychomoteur pour plus de 20 % des cas ;
- une déficience intellectuelle pouvant coexister et prolonger l’enfant dans l’anxiété, voir la dépression, surtout si les parents sont trop exigeants aux regard de ses capacités réelles;
- des troubles de la propreté comme le pipi au lit, pour les 30 % des cas et, l’émission de matières émises dans des lieux inappropriés pour 15 % des cas ;
- des troubles de conduites alimentaires (supérieurs à 20 % des cas) ;
- des troubles du sommeil pour 30 % des cas ;
- des troubles obsessionnels ;
- un syndrome dépressif pour 36 % des cas environ.
Ne pas confondre
Face à un enfant qui ne parle pas, il faudra faire attention à ne pas le confondre avec certaines autres pathologies. Pensez à bien vous informer.
Les examens utiles au diagnostic du mutisme de l’enfant
Afin de faire le diagnostic chez un enfant qui ne parle pas, le médecin procède au bilan neurologique et ORL.
a-Bilan neurologique
Ce type de bilan nécessite une consultation spécialisée auprès du neurologue qui, lui, va prescrire un examen EEG (électroencéphalogramme). Ceci aura pour but de vérifier l’existence d’une épilepsie.
En fonction des résultats, il pourra ensuite prescrire une IRM cérébrale pour vérifier la présence ou non de lésion cérébrale.
b-Bilan ORL
Un audiogramme est indispensable pour vérifier l’état auditif de l’enfant.
Quel est le traitement de cette affection ?
Étape 1 : la prise en charge
Le mutisme est dépistée par le médecin généraliste, par le pédiatre ou par le personnel de l’enfance.
Quant à la prise en charge, elle est conduite par des psychiatres pédiatriques et des psychologues.
Étape 2 : comment se déroule le traitement
Il comprend une part médicamenteuse et non médicamenteuse.
Surveillance du mutisme de l’enfant
Le mutisme lié à l’entrée à l’école disparaît dans les 90 % du temps, au cours de la première année.
Pour les autres cas, la « démutisation » n’est qu’une étape du traitement dont la durée varie entre 2 et 12 ans.
Le dépistage du mutisme se déroule, chez le médecin, au cours des examens obligatoires. Mais elle peut aussi être dépistée par des auxiliaires en crèche ou par des enseignants à l’école.
Questions fréquentes
1. Qu’est-ce que le mutisme chez l’enfant et quelles en sont les causes ?
Le mutisme est une disparition soudaine ou sélective de la parole chez l’enfant, souvent liée à une anxiété ou un traumatisme. Il peut être causé par des facteurs psychologiques, familiaux ou sociaux, comme un déménagement, une séparation parentale ou un abus.
2. Quels sont les signes et symptômes du mutisme ?
Un enfant atteint de mutisme peut rester silencieux dans certaines situations, utiliser des gestes pour communiquer ou parler uniquement avec des proches en qui il a confiance. Il peut présenter un regard fuyant, une inhibition émotionnelle, des troubles scolaires ou sociaux, et des difficultés d’expression verbale.
3. Comment différencier le mutisme des autres troubles ou pathologies ?
Un diagnostic précis passe par un bilan neurologique (EEG, IRM) pour exclure des lésions cérébrales, et un bilan ORL pour vérifier l’audition. Cela permet de distinguer le mutisme psychologique d’autres troubles comme l’épilepsie ou les déficiences auditives.
4. Quels traitements sont disponibles pour un enfant qui ne parle pas ?
Le traitement combine une approche psychologique (psychothérapies adaptées) et, si nécessaire, des traitements médicamenteux. L’accompagnement par un psychiatre ou un psychologue pédiatrique est essentiel pour aider l’enfant à surmonter son anxiété.
5. Combien de temps faut-il pour traiter le mutisme chez un enfant ?
La durée du traitement varie de 2 à 12 ans selon les cas. Dans 90 % des situations liées à l’entrée à l’école, le mutisme disparaît spontanément en un an. Un dépistage précoce améliore considérablement les résultats du traitement.
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