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Trouble neuro-développemental d’origine biologique, l’autisme est présent à la naissance. Il agit sur le comportement de l’enfant, mais également sur sa capacité de communication et sa relation avec les autres. Les premiers signes de l’autisme se manifestent dès l’âge de 3 ans. Dans cet article, nous allons faire le point sur ce trouble neurologique infantile : causes, symptômes, diagnostic, complications possibles et traitements.

Qu’est-ce que l’autisme ?

Définition

L’autisme regroupe les troubles du spectre autistique. Ils surviennent au cours du développement de l’enfant et nuisent à ses capacités à communiquer avec les autres. On les appelle également « troubles envahissants du développement » (TED).

D’où vient cette maladie ?

L’autisme est une pathologie du développement du cerveau multifactorielle. On pense qu’elle est principalement d’origine génétique.

L’âge des parents au moment de la conception de l’enfant a aussi une influence modérée. Si la mère a plus de 30 ans ou le père est âgé plus de 45 ans, à sa naissance, l’enfant a plus de risque d’être d’autiste.

Le rôle de la prise d’un médicament anti épileptique (valproate de sodium) durant la grossesse a été évoqué.

Par contre, malgré les idées reçues, l’autisme n’est pas lié au

  • vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) : son lien avec la hausse du risque d’autisme n’est pas prouvé (étude frauduleuse) ;
  • à la présence de sels de mercure dans l’environnement ;
  • aux caractères psychologiques des parents ;
  • à la nature des liens entre la mère et son enfant ;
  • à l’intolérance au gluten (maladie cœliaque).

Diagnostic d’autisme

Qui est concerné ?

L’autisme peut être découvert avant l’âge de 3 ans. Il touche 4 fois plus de garçons que de filles. 0,6 % des moins de 20 ans souffrent l’autisme.

La forme typique dite « de Kanner », ou autisme infantile

Les symptômes

L’autisme infantile rassemble des troubles précoces dans les 3 premières années de vie. Ils sont souvent détectés lors des consultations systématiques chez le médecin. Son diagnostic est difficile, est doit être confirmé dans un Centre de Ressource de l’Autisme (CRA).

L’autisme infantile typique se caractérise par des troubles de la communication verbale et non verbale de l’enfant (par exemple, le pointer du doigt), tant sur le plan qualitatif (la façon de faire) que quantitatif (le nombre de fois où il le fait).

Ces troubles se traduisent par l’absence ou le retard du langage (ou arrêt après un début d’acquisition du langage) tels que :

  • une incapacité à communiquer, soit par la parole, soit par le geste, soit par les mimiques ;
  • une compréhension du langage très limitée ;
  • des difficultés à imiter les expressions du visage ou certains gestes, comme monter du doigt, applaudir ou sauter ;
  • une absence de réponse face aux tentatives de communication d’autrui ;
  • des anomalies de forme ou de contenu du langage avec tendance à répéter ce qu’il entend (répétitions de phrases, immédiates ou différées) ;
  • un langage utilitaire présent, mais limité (demande d’objet, de nourriture, d’attention, etc.) et une faible utilisation du langage pour des interactions sociales appropriées à l’âge ;
  • une absence d’intonation appropriée de la voix ;
  • une difficulté à utiliser les pronoms personnels de façon adaptée (« tu » est utilisé à la place de « je »).

À ces symptômes s’accompagne une indifférence à la séparation (affection), pas de peur de l’étranger.

L’enfant présente également des troubles du comportement :

  • aréactivité (passivité) ;
  • activités stéréotypes, bizarrerie (balancement, torsion des mains, battement rapide des mains en ailes de papillon, rituelles) ;
  • attachement excessif à des objets inhabituels ;
  • manipulation particulière des objets (les faire tournoyer ou les aligner) ;
  • réactions anormales face aux objets (fixation d’un objet ou de la lumière pendant de longues périodes) ;
  • réactions paradoxales ;
  • hyperactivité au son (l’enfant peut sembler être sourd) ;
  • intolérance face au changement d’éléments de l’environnement, même insignifiants, se manifestant par des larmes ou de la colère ;insistance à poursuivre strictement les actes routiniers.

L’autisme se manifeste également par des troubles des interactions sociales :

  • intérêt porté sur les objets ;
  • fuite du contact oculaire et verbal ;
  • absence de plaisir dans l’interaction, dans le « faire semblant », les activités solitaires, l’impassibilité à autrui ;
  • refus d’être réconforté, de l’étreinte ; l’enfant ne tend pas les bras dans l’anticipation d’être portés ;
  • absence de réaction à l’appel du prénom ;
  • absence de sourire ou sourire tardif en réponse à un sourire.

Il faut noter que les personnes autistes ont parfois des performances spectaculaires.

L’examen médical

Le médecin s’assurera de la bonne croissance en poids et en taille de l’enfant.

Il remarquera les signes évoqués précédemment. Il pourra s’apercevoir également de gestes maladroits et de troubles du tonus (démarche raide).

Pour en savoir plus sur son état, il demandera un bilan auditif, visuel et neuropsychologiques.

Syndrome d’Asperger

Les symptômes du syndrome d’Asperger apparaissent généralement vers l’âge de 6 à 8 ans, mais parfois vers 3 ans.

Ce syndrome se manifeste par :

  • une prédominance dans l’atteinte des interactions sociales précoces (difficulté à comprendre le langage non verbal, les expressions imaginées ou abstraites ainsi que les sentiments de leur interlocuteur) ;
  • une prédominance au niveau des habitudes de la vie quotidienne (forte réticence au changement et attachement intense à des routines, ou engouement pour un sujet très spécifique avec accumulation d’une somme considérable de connaissances), sans atteinte des autres champs ;
  • une excellente mémoire et pas de retard mental.

Troubles désintégratifs de l’enfance

Les troubles désintégratifs de l’enfance débutent à l’âge de 3 à 10 ans avec une prédominance masculine.

Ils se traduisent par une régression dans les acquis de l’enfant, dans le domaine de la motricité (les mouvements), du langage et du comportement social.

L’enfant se restreint à des activités limitées. Il s’isole devient hyperactif et cesse d’être propre.

Syndrome de Rett

Le syndrome de Rett est un désordre neurologique d’apparition progressive atteignant les filles à partir du sixième mois (mutation du chromosome X).

Autres troubles envahissants du développement non spécifiés

D’autres formes d’autisme peuvent exister.

Est ce grave ?

L’autisme peut être compliqué. Les tableaux plus graves sont le plus souvent observés chez les filles.

Voici les formes compliquées qui peuvent survenir en cas d’autisme :

  • épilepsie : elle est présente chez 5 à 40 % des enfants. Elle apparaît plutôt à l’âge préscolaire ou à l’adolescence ;
  • retard mental : il ne fait pas partie des critères diagnostiques, mais est présent chez 75 % des personnes autistes (30 % sous forme légère et 40 % sous forme sévère) ;
  • anxiété et dépression : elles se manifestent par une baisse de l’humeur et une angoisse liée à l’isolement social.

Dans tous les cas, l’autisme peut être aggravé dans un environnement peu stimulant.

Les examens de l’autisme

Les examens autres que les consultations ne sont pas vraiment utiles.

En cas d’autisme, une IRM cérébrale permet d’éliminer les autres pathologies. Un examen sanguin permet également de déterminer s’il y a une anomalie génétique ou non.

Traitement de l’autisme

Étape 1 : contacter un médecin

Si vous soupçonnez des signes d’autisme chez votre enfant, vous pouvez consulter un médecin généraliste ou un pédiatre. Ils sont en mesure de dépister la maladie.

Pour la confirmation, veuillez consulter le Centre de référence de l’Autisme.

Étape 2 : accompagner l’enfant

Dans le cadre du traitement de l’autisme, il existe diverses recommandations.

  • L’orthophonie : il s’agit d’une discipline thérapeutique qui a pour but de traiter les troubles du langage.
  • La psychomotricité : c’est une technique de rééducation très variée dans les troubles de l’autisme.
  • La psychothérapie individuelle et de groupe : elle a pour but d’améliorer le développement des échanges chez l’enfant.
  • Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) : il est demandé par l’enseignant. Il correspond à une scolarité normale, à temps plein ou à temps partiel, avec ou sans aide (en France, on l’appelle auxiliaire de vie scolaire ou AVS), ou une scolarité spécialisée (en France, c’est la classe d’intégration scolaire ou CLIS, école élémentaire ; l’unité pédagogique d’intégration ou UPI, collège et lycée ; institut médico-éducatif ou IME, université).

Par ailleurs, pour les parents d’enfant autiste, l’intégration dans une association de parents d’enfants autistes est très bénéfique. Cela évite l’isolement et permet de trouver des trucs et astuces pour faciliter le quotidien.

Autisme infographie

Surveillance et évolution

Plus les stimulations offertes à l’enfant sont précoces et meilleure est l’évolution.

Questions fréquentes

1. Quels sont les signes précoces qui peuvent indiquer un trouble du spectre autistique ?

Les signes précoces incluent un retard ou une absence de langage, un manque d’interaction sociale (pas de réponse à l’appel du prénom, absence de sourire en réponse), et des comportements répétitifs comme aligner des objets ou des mouvements stéréotypés (balancement, battement des mains). Ces symptômes peuvent apparaître dès les trois premières années de vie et doivent inciter à consulter rapidement.

2. L’autisme est-il toujours lié à des causes génétiques ?

L’autisme est multifactoriel, avec une forte composante génétique. Cependant, des facteurs environnementaux comme l’âge avancé des parents ou l’exposition prénatale à certains médicaments (par exemple, le valproate de sodium) peuvent également augmenter le risque. Il est important de noter que des idées reçues, comme un lien avec les vaccins ou les relations parentales, ont été scientifiquement réfutées.

3. Quels sont les principaux troubles associés à l’autisme ?

L’autisme peut être accompagné de troubles comme l’épilepsie (présente chez 5 à 40 % des enfants), un retard mental (dans environ 75 % des cas) et des troubles de l’humeur tels que l’anxiété ou la dépression, souvent liés à l’isolement social. Ces complications nécessitent un suivi médical et psychologique adapté.

4. Comment se fait le diagnostic de l’autisme ?

Le diagnostic repose sur l’observation des comportements de l’enfant et des bilans approfondis réalisés dans un Centre de Ressource Autisme (CRA). Des examens comme une IRM cérébrale ou des analyses génétiques peuvent être réalisés pour exclure d’autres pathologies. L’identification précoce est cruciale pour mettre en place des interventions adaptées.

5. Quels traitements ou accompagnements sont recommandés pour les enfants autistes ?

Le traitement repose sur un accompagnement multidisciplinaire. L’orthophonie aide à développer le langage, la psychomotricité travaille sur la coordination et le développement moteur, et la psychothérapie améliore les interactions sociales. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) permet d’adapter l’enseignement aux besoins spécifiques de l’enfant. L’implication des parents et leur intégration dans des associations d’aide sont aussi fondamentales pour optimiser l’accompagnement.

Aller plus loin

Vous vous sentez démunis face aux comportements de votre enfant ? 💔 Découvrez les signes de l’autisme et les outils essentiels pour l’accompagner au mieux – parce qu’il mérite d’être compris.

Et posez moi vos questions ci dessous, je réponds en 48h

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Dr Learnycare
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