L’eczéma atopique est une maladie de peau qui survient chez les personnes ayant une peau allergique. Comment reconnaître une dermatite atopique ? Quels traitements choisir pour traiter l’eczéma atopique et ne plus qu’elle recommence ? On répond à toutes ces questions dans cet article.

Qu’est-ce que l’eczéma atopique ?

Définition

L’eczéma atopique appelé aussi dermatite atopique est une maladie de peau inflammatoire de longue durée. Elle est caractérisé par des rougeurs, des vésicules, des croûtes, des démangeaisons et des squames évoluant par poussée. La dermatite atopique survient essentiellement chez un terrain allergique. On parle de terrain « atopique ».

D’où vient cette maladie ?

L’eczéma atopique peut être d’origine génétique ou acquise notamment pendant la petite enfance.

Diagnostic de la dermatite atopique

Les personnes concernées

Cette maladie de la peau touche environ 10 % des enfants et des jeunes adultes et 5 % des personnes de plus de 50 ans. Elle apparaît le plus souvent à l’âge de 3 mois à 2 ans, puis s’atténue ou disparaît avant l’adolescence dans 80 % des cas. Parfois, elle persiste à l’âge adulte.

La dermatite atopique survient essentiellement chez une personne présentant une allergie (asthme, rhinite allergique…).

Les symptômes de l’eczéma atopique

La personne qui souffre de dermatite atopique ressent surtout une démangeaison intense.

Les signes

La dermatite atopique évolue par poussées successives pendant plusieurs mois.

Les 4 phases d’un eczéma typique

• Petits boutons en grains rouges vifs à surfaces granitées, en placards, et à contours émiettés ;
• Vésicule à fond rouge de petite taille, confluant en bulle parfois et à contours émiettés ;
• Érosions (rupture des vésicules) suintantes claires à contours émiettés ;
• Croûtes (dessèchement) avec peau qui pèle, et à contours émiettés.

Les signes retrouvés chez l’eczéma atopique du nourrisson (après 3 mois)

On observe des lésions avec des petits grain suintants localisées aux zones convexes du visage et épargnant le milieu (yeux, nez, bouche). Ils se retrouvent aussi sur le pli du cou, les oreilles, le pouce sucé, le torse et la face extension des membres. Elles sont absentss sur le siège et les aisselles.

Le bébé a une peau sèche en plus d’être grognon et fatigué.

Les signes retrouvés chez l’eczéma atopique de l’enfant (après 2 ans)

Les lésions sont caractérisées par des petits grains secs avec stries. Elles sont localisées au niveau du coude, des plis des genoux, du cou, des extrémités des membres (mains, poignets, chevilles, pieds). On peut aussi les retrouver sur tout le corps.

Les signes retrouvés chez l’eczéma atopique de l’adolescent et de l’adulte

Les lésions sont aussi de type petits grains secs avec stries. Elles sont localisées sur les plis des coudes et des genoux, les extrémités des membres, les mamelons et le visage (régions autour de la bouche et des paupières).

On observe également des vésicules localisées sur les paumes des mains et des pieds, accompagnées parfois de lésions sèches sur les mains et les pieds.

La dermatite atopique chez l’adolescent et l’adulte est caractérisée par des cratères qui font gratter.

Les autres signes cutanés présents lors de l’eczéma atopique

• Pâleur cutanée contrastant avec un aspect pigmenté périorbitaire ;
• Doubles replis de la paupière inférieure (=signe de Dennie Morgan) ;
• Desquamations blanches et arrondies sur les joues de l’enfant : pityriasis alba ou eczématides acromiantes ou dartres ;
• Kératose pilaire (sensation rappeuse au toucher).

Quels sont les examens à passer pour confirmer la dermatite atopique ?

Les examens complémentaires sont peu utiles au diagnostic de l’eczéma atopique. Ils sont nécessaires qu’en cas de complications.

Le médecin pourra prescrire une prise de sang :

• NFS (numération de la formule sanguine) : parfois on y voit l’augmentation des polynucléaires éosinophiles (hyperéosinophilie) marquant le terrain allergique.
• Trophatop : si c’est positif alors il y a suspicion d’allergie alimentaire mais il peut y avoir de fausses alertes
• Phadiatop : si c’est positif alors il y a suspicion d’allergie respiratoires mais il peut y avoir de fausses alertes

D’autres bilans pourront aussi être prescrits :

• Patch tests, Prick test : se sont des test cutanées utiles en cas de suspicion d’eczéma de contact ;
• Dosage des « IgE sériques » : ce sont des anticorps qui apparaissent en cas d’allergie. Ils sont prescrits pour confirmer une allergie si les trophatop ou phadiatop sont positifs
• Test de provocation orale (allergène et placebo) : il faut avaler le produit allergique donc c’est dangereux. Se fait dans un centre spécialisé.

Traitement de l’eczéma atopique

Étape 1 : faites vous aider

Vous pouvez vous-même vous occuper du traitement si le diagnostic est déjà posé et s’il n’y a pas de complications. Sinon, consultez un médecin généraliste pour faire le diagnostic de la dermatite atopique et prescrire les premiers traitements. En cas d’eczéma poussé, il faudra voir un dermatologue pour des traitements spécialisés.

Étape 2 : soulagez la démangeaison

Voici des conseils pour soulager les symptômes de l’eczéma atopique :

• Tapoter ou frotter doucement la zone qui démange.
• Utiliser de l’eau froide, des compresses humides, des glaçons dans un linge propre pour le faire.
• Utiliser des traitements efficaces listé sur Learnycare+.

Étape 3 : utiliser un traitement adapté

Pour traiter l’eczéma atopique, il faudra commencer par un crème spécifique en une application par jour. L’idéal est de trouver l’efficacité avec le plus faible niveau d’activité.

Appliquez l’équivalent d’un cordon d’une phalange de doigt pour une lésion de la taille de deux paumes de main. Évitez d’en mettre sur la peau saine.

Il existe aussi d’autres traitements pour la dermatite atopique, ceux ci devront être prescrits par un dermatologue.

Évitez les médicaments  plus dangereux qu’utile dans l’eczéma atopique (au risque de développer un cancer cutané).

Évolution de la maladie

L’eczéma atopique évolue en poussée pendant plusieurs mois ou années.

L’eczema atopique guérit le plus souvent avant l’âge de 4 ans (70%) et avant 10 ans (90%). Seuls 2% des cas se prolongent à l’âge adulte.

Prévention

Il faudra adopter des mesures en cas d’hypersensibilité à des allergènes alimentaires ou environnementaux ; à la pollution ou à l’humidité.