Syndrome des ovaires polykystiques

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Syndrome des ovaires polykystiques

Très difficile à diagnostiquer, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie endocrinienne qui touche de nombreuses femmes en âge de procréer. Il est responsable de troubles de la fertilité et de plusieurs complications inconfortables. Dans cet article, nous allons faire le point sur ce syndrome : symptômes, diagnostic, traitements et préventions.

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?

Définition

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou encore syndrome de Stein-Leventhal est une maladie endocrinienne. Elle se traduit par la présence de nombreux follicules donnant l’aspect de multiples kystes autour des ovaires.

Origines de la maladie

Les mécanismes à l’origine du syndrome des ovaires polykystiques sont très mal connus.

Ils peuvent s’expliquer grossièrement par :

  • un défaut de contrôle des hormones régulatrices produites au niveau du cerveau ;
  • conduisant à l’augmentation de la production de LH, une hormone agissant sur l’ovaire ;
  • conduisant à la stimulation de la production d’androgènes (une hormone virilisante) et en la formation de multiples follicules au niveau de l’ovaire;
  • conduisant à la résistance du corps à l’insuline, dans 50 % des cas (donc avec risque de diabète augmenté).

Il existe toutefois des formes mineures qui ne se limitent qu’à l’absence d’ovulation.

On retrouve ce syndrome dans les familles, donc on suspecte qu’il soit en partie lié à la génétique.

Le SOPK est mal diagnostiqué car il constitue un diagnostic d’élimination. Cela veut dire qu’il faut écarter toutes les autres maladies ayant les mêmes symptômes pour pouvoir affirmer sa présence.

Diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques

Les personnes concernées

Le syndrome des ovaires polykystiques touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer.

Les symptômes

Le syndrome des ovaires polykystiques provoque des troubles des règles qui commencent dès l’adolescence. Puis à l’âge adulte, cela conduit à des troubles de fertilité.

Il se produit un allongement de la période sans règles puis une aménorrhée complète (absence des règles).

Ces symptômes peuvent s’associer à un hyperandrogénisme (ce sont les manifestations cutanées virilisantes, voir ci dessous).

Les signes

Le syndrome des ovaires polykystiques se caractérise par divers signes cliniques.

On remarque une augmentation du poids corporel. L’IMC (indice de masse corporelle) est supérieure à 30, dans 50 % des cas.

À l’inspection, on observe les signes dermatologiques suivants :

  • un excès de sébum, avec l’impression d’une peau grasse ;
  • une acné dans 50 % des cas ;
  • un hirsutisme. C’est le développement excessif d’une pilosité foncée et épaisse aux endroits habituellement absente chez la femme : sur le visage, le cou, la poitrine, la ligne blanche, la région des cuisses, le dos et les fesses ;
  • une perte de cheveux au sommet du crane ;
  • une obésité en bouée.

On peut aussi parfois voir une augmentation anormale de la taille du clitoris.

Les complications possibles

Comme le SOPK engendre de grandes perturbations sur le plan hormonal, des complications peuvent apparaître.

  • Acanthosis nigricans (5 % des cas) : il s’agit d’une affection de la peau qui est un signe de résistance à l’insuline. On la reconnaît par la présence d’une zone sombre aux plis du cou et des aisselles, et des sillons sous-mammaires et sur la vulve.
  • Dépression, anxiété.

Ne pas confondre

Le syndrome des ovaires polykystiques est parfois confondu avec d’autres maladies. Formez vous bien.

Les examens

Le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques est assez difficile à réaliser. Pour le confirmer, il convient de faire un bilan sanguin, une échographie pelvienne et une cœlioscopie.

a-Examen biologique

En cas de suspicion de syndrome des ovaires polykystiques, une prise de sang est indispensable pour établir un bilan hormonal complet. Référez vous à Learnycare+ si cela vous intéresse.

b-Échographie pelvienne

L’échographie pelvienne permet de mettre en évidence plus de 20 gros follicules par ovaire. Elle permet également d’observer l’augmentation du volume des ovaires (supérieur à 10 ml), l’épaississement du stroma et l’hypervascularisation de celui-ci.

c-Cœlioscopie

La cœlioscopie est indiquée pour évaluer l’aspect des ovaires. Ceux-ci ont une couleur blanche nacrée.

Ne pas confondre

D’autres examens complémentaires sont indispensables pour éliminer les diagnostics différentiels de ce syndrome. Face à ces élément, il faudra revoir le diagnostic. Consultez Learnycare + pour bien vous tenir au courant.

Traitement du syndrome des ovaires polykystiques

Étape 1 : prendre en charge

En cas de suspicion de kystes aux ovaires, consulter Un pharmacien ou une sage-femme peut être utile pour leurs conseils dans les démarches à suivre.

Un médecin généraliste pourra initier le diagnostic.

En cas de complication, un gynécologue ou un endocrinologue seront indispensables pour valider le diagnostic.

Étape 2 : les traitements ciblés

Aucun médicament ne peut traiter définitivement le syndrome des ovaires polykystiques. Les traitements viseront uniquement à s’attaquer aux symptômes qui apparaissent chez la patiente.

Si l’hirsutisme prend trop d’ampleur et menace d’impacter la vie psychosociale de la patiente, des traitements peuvent être prescrits: consultez le chapitre correspondant.

En cas de troubles menstruels : consulter le chapitre sur la contraception. Plusieurs schémas thérapeutiques peuvent être proposés.

Étape 3 : se prémunir des complications ce syndrome

Chez les personnes souffrant de syndrome des ovaires polykystiques, la prévention consiste à envisager un accompagnement spécifique en cas de surpoids et de troubles psychologiques. Et en cas de signes de diabète il faudra débuter une prise en charge immédiate.

Surveillance et évolution

Il est impossible de guérir complètement du syndrome des ovaires polykystiques. On ne peut qu’établir une surveillance systématique des symptômes afin de mieux les contrôler et d’anticiper les complications.

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Dr Learnycare
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