Mycose génitale à Candida albicans

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Mycose génitale à Candida albicans

La mycose génitale à Candida albicans est une infection très fréquente chez les femmes. Elles peut engendrer des symptômes gênants et récidiver encore et encore. Nous allons faire le point sur cette infection génitale dans cet article.

Qu’est-ce que la mycose génitale à Candida albicans ?

Définitions

Les termes médicaux à suffixe « -ite » correspondent à une inflammation :

  • La vulvite désigne ainsi l’inflammation de la vulve, l’entrée du vagin.
  • La vaginite signifie inflammation du vagin.
  • La cervicite est une inflammation du col vaginal (l’entrée vers l’utérus).

La vulvite, la vaginite et la cervicite à Candida albicans sont toutes des infection d’origine fongiques, provoquées par des champignons appelés Candida albicans. On peut aussi parler de mycose ou de candidose.

Candida albicans est une levure présente normalement dans le tube digestif et le vagin, et qui peut parfois proliférer de façon anormale.

Explications

Normalement, le pH acide vaginal protège des infections. Il est maintenu grâce aux œstrogènes et à la flore vaginale normale (dit « de Doderlein »). Cette dernière rassemble des germes comme lactobacilles, candida, etc. Mais, lorsque le pH est trop bas (inférieur à 4,5) ou que la flore est perturbée, les germes comme C. albicans deviennent prépondérants et provoquent une infection.

La contamination par Candida albicans n’est pas d’origine sexuelle. Elle n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible.

Comment poser le diagnostic de mycose génitale à Candida albicans ?

Les personnes concernées

La mycose à Candida albicans est fréquentes chez les femmes, surtout avant la ménopause. 75 % des femmes seront touchées au moins une fois et près de 40 % seront touchées de façon régulière.

Les infections sont moins fréquentes après la ménopause.

Les conditions suivantes favorisent les infections à Candida :

  • la grossesse, le diabète, la fatigue et l’immunodépression ;
  • l’utilisation de savons, gels de douche, lingettes ou d’autres produits pour la toilette vulvaire (surtout s’ils contiennent des antiseptiques ou des parfums) ;
  • les irrigations vaginales (alias douches vaginales) ;
  • les lessives et assouplissants irritants ;
  • la prise de médicaments comme les antibiotiques, les corticoïdes, les immunodépresseurs, le traitement hormonal de la ménopause et la contraception orale.

Les symptômes

La vulvo-vaginite et la cervicite à Candida albicans se manifestent par :

  • des pertes génitales blanchâtres grumeleuses sans odeur particulière ;
  • des démangeaisons vives génitales ;
  • des douleurs lors des rapports sexuels ;
  • une douleur urinaires.

Les signes

L’examen clinique consiste à une inspection gynécologique (à l’œil nu et à l’aide d’un spéculum). Elle permet de rechercher :

  • une inflammation de la vulve, du vagin ou du col de l’utérus (œdèmes, rougeurs, fissures, excoriations) ;
  • et des pertes génitales (leucorrhées) blanchâtres grumeleuses.

Il est à noter qu’il n’y a aucun signe réellement spécifique de cette infection. On en peut que la suspecter.

Ne pas confondre

La mycose à Candida peuvent être confondues avec d’autres infections. Consultez « pertes vaginales suspectes, que faire » sur Learnycare+.

Les examens

Pour confirmer le diagnostic de la vulvo-vaginite et la cervicite à Candida, il faudra faire un prélèvement vaginal (avec ou sans pose de spéculum). Ceci va permettre l’analyse de :

  • sécrétions vaginales : si on retrouve des filaments mycéliens ou de nombreux bourgeons ovales, il s’agit bien de Candida albicans ;
  • l’acidité vaginale : il s’agit de candidose si le pH est inférieur à 4,5 ;
  • l’odeur au test aminé. Au contact des sécrétions vaginales avec une goutte de 10 % d’hydroxyde de potassium, il n’y a pas de dégagement d’une forte odeur de poisson. Cela veut dire que le test est négatif, ce qui conforte l’idée d’une mycose à Candida albicans.

Comment traiter la mycose génitale à Candida albicans ?

Étape 1 : prendre en charge

En cas d’apparition des symptômes, les professionnels de santé de ville sauront conseiller et orienter.

Le médecin généraliste peut réaliser le diagnostic et prescrire le traitement. Il aura rarement recours à un gynécologue.

Étape 2 : les traitements curatifs

En première intention, on prescrit des antifongiques. Plusieurs sont disponibles et tous n’ont pas la même efficacité.

Surveillance et évolution

L’évolution est généralement favorable. 30 % des femmes guérissent sans traitements au bout de 4 semaines. Un nouveau prélèvement de contrôle n’est pas nécessaire.

Il faut toutefois noter que les récidives sont fréquentes. Il faut alors mettre en place une stratégie. Consultez Learnycare+ si cela vous intéresse.

Vaginose à candida albicans infographie

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Dr Learnycare
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