L’érysipèle est une infection de peau qui peut conduire à de graves complications en absence de prise en charge adéquate. Il touche particulièrement les personnes âgées et est favorisé par certains facteurs comme le diabète ou l’obésité. Définition, symptômes, traitements de l’érysipèle… on vous dit tout sur cette infection de la peau.
Tout savoir sur l’érysipèle
Définition
Un érysipèle est une infection profonde de la peau. Contrairement à d’autres affections cutanées comme la cellulite, elle touche une plus large surface.
D’où vient elle ?
L’érysipèle survient à la suite de l’introduction d’une bactérie à l’intérieur de la peau. Une « porte d’entrée » est donc obligatoire (coupure, lésion, etc.).
Diagnostic
Les personnes concernées
Elle touche surtout les personnes âgées de plus de 60 ans.
Les symptômes
Cette pathologie dermatologique se reconnaît notamment grâce à une douleur à type de brûlure, de faible intensité. La lésion se retrouve surtout au niveau de la jambe (85 % des cas). Elle peut aussi apparaître sur le visage. Les symptômes de l’érysipèle peuvent être accompagnés de fièvre.
Les signes
Dans 70 % des cas, on remarque une augmentation de la température chez le patient atteint de cette maladie de la peau. À l’inspection, on observe une rougeur vive inflammatoire, unique et brillante qui s’étend. Les limites de la lésion sont nettes et présentent une sorte de bourrelet périphérique.
La lésion s’étend et se localise le plus souvent sur la jambe, la face ou parfois le bras. Il est important de marquer les contours au feutre ou de prendre une photo afin de suivre son évolution.
La peau est luisante et il est possible d’apercevoir une « traînée de lymphangite » (inflammation de vaisseaux lymphatiques) autour de l’érysipèle. Parfois, il peut y avoir des vésicules ou des bulles de sang. La présence de tâches de sang est possible, mais très rare.
Il faut avoir le réflexe de rechercher une porte d’entrée à l’infection : une plaie, une infection entre les orteils…
La lésion est chaleureuse et douloureuse à la palpation. Enfin, on peut déceler la présence de ganglions.
Les complications à craindre
Voici ce qui peut arriver au cours d’un érysipèle compliqué :
- Un lymphœdème : c’est un œdème des jambes qu’il faudra drainer.
- Une fasciite nécrosante streptococcique : on peut voir des bulles de sang , nécrose, et une odeur désagréable.
- Un abcès (une boule de pus)
- Une septicémie (c’est le passage de la bactérie dans le sang) : on constate que la personne tombe dans les vapes
- Infection ostéo-articulaire (rare) : la bactérie migre dans une articulation
Les examens dans le cadre d’un érysipèle
Les examens paracliniques lors d’un érysipèle ont peu d’intérêt sauf en présence de signes de gravité.
Voici les examens sanguins qui peuvent être demandés :
- Numération de formule sanguine et plaquettes : on peut voir une augmentation des polynucléaires neutrophiles qui témoigne une infection d’origine bactérienne.
- Dosage du CRP qui peut se révéler élevé (présence d’inflammation).
- Mise en culture du sang : pour identifier l’agent pathogène dans le sang
- Écho Doppler veineux : en cas de doute sur une phlébite.
Autre :
Des Ddimères positif suspecteront une phlébite.
Une élévation de la créatininémie et la présence de sang ou de protéines dans les urines devront alerter la présence d’une glomérulonéphrite streptococcique (rare)
Comment traiter un érysipèle ?
Étape 1 : se faire aider
Si vous présentez les signes d’un érysipèle classique, vous pouvez vous tourner vers un médecin généraliste. Par contre, il convient d’aller tout de suite à l’hôpital en présence de l’un ou plusieurs de ces facteurs :
- Érysipèle compliqué,
- Prise de traitements oraux impossibles pour une quelconque raison,
- Présence d’autres maladies potentiellement graves (diabète, hypertension artérielle…),
- Traitement au long cours par les AINS ou les corticoïdes,
- Contexte social défavorable.
Étape 2 : soulager les symptômes
Pour calmer les symptômes d’un érysipèle, prenez un anti douleur. Bien s’hydrater aide à faire baisser la fièvre.
Le traitement de l’érysipèle consiste aussi à rester allonger afin de diminuer la stase veineuse. L’administration d’anticoagulant est parfois indiquée en cas de risque élevé de phlébite.
Il convient aussi d’hydrater la peau entre les orteils pour limiter la sécheresse. Faites attention à ce que la peau ne macère pas.
Étape 3 : prendre un traitement antibiotique
Les antibiotiques contre l’érysipèle sont très efficaces.
Prévention
Si l’érysipèle est traité convenablement, la fièvre devra baisser dans les 48 h. En général, les lésions de la peau régressent en une semaine. Si ce n’est pas le cas, il faut changer d’antibiotique. Dans certains cas, l’érysipèle guérit tout seul en 8-15 jours après une phase où la peau pèle beaucoup.
Pour prévenir l’érysipèle, il est important de respecter une bonne hygiène corporelle et de toujours nettoyer les agressions de la surface cutanée. Il faut aussi lutter contre les facteurs favorisants.
- Les plaies qui peuvent servir de porte d’entrée : intertrigo, ulcère de jambe, impétigo, piqûres…
- L’obésité,
- L’hypertension artérielle,
- Le diabète,
- L’insuffisance cardiaque,
- Artériopathie des membres inférieurs,
- Insuffisance veineuse,
- Insuffisance rénale,
- Malnutrition,
- Drogue, Alcool…
Il faut aussi faire attention à une co-infection au tétanos et donc bien vérifier vos vaccinations avec le médecin.
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