érythème noueux

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érythème noueux

Nodules douloureux de couleur rouge ou violet sous la peau avec apparition brutale ? Il s’agit peut-être d’un érythème noueux. De quoi s’agit-il ? Quelles sont ses causes ? Quels en sont ses symptômes ? Comment faire pour la traiter ? Découvrez l’essentiel à savoir sur cette affection cutanée dans cet article.

Qu’est-ce que l’érythème noueux ?

Définition

L’érythème noueux est une hypodermite nodulaire (inflammation de l’hypoderme) qui se caractérise par l’apparition de nouures. Ces dernières se présentent sous l’aspect de tuméfactions visibles et palpables dans la surface sous-cutanée. Elles sont douloureuses et se développent surtout sur les jambes.

Qu’est-ce qui peut causer l’apparition de l’érythème noueux ?

De manière générale, l’érythème noueux résulte de l’inflammation de la jonction entre le derme et l’hypoderme. Il évolue suivant trois phases bien distinctes.

  • La phase prodromique (c’est quand les symptômes sont faibles) : 3 à 6 jours
  • La phase d’état : 1 à 2 jours
  • La phase de régression

Dans la majorité des cas, l’érythème noueux apparaît à la suite d’une infection virale ou bactérienne dont les plus courants sont :

  • les infections par Streptocoque (50 % des cas) ;
  • la Sarcoïdose (20 % des cas) ;
  • la Yersiniose ;
  • la tuberculose.

Il existe aussi d’autres facteurs de risques plus rares :

  • La maladie de Crohn.
  • Les chlamydiases, toxoplasmose, maladie des griffes du chat, tularémie, leptospirose…
  • Les infections virales : mononucléose infectieuse, hépatite B, hépatite C, infection à parvovirus B19. — infections fongiques à Trichophyton verrucosum, T. mentagrophytes.
  • Les maladies hématologiques malignes : maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens, leucémies aigües.
  • Les médicaments : le lien entre les médicaments et l’apparition de l’érythème noueux est encore difficile à prouver. Pourtant, l’aspirine, les sulfamides, les contraceptifs œstroprogestatifs s’avèrent être souvent remis en cause. Le caractère récurrent se trouve être un élément d’orientation.
  • La grossesse : c’est une cause rare avec récidive à chaque grossesse (l’érythème noueux lépreux est ainsi dénommé à tort : il s’agit d’une vascularite accompagnant les états réactionnels de la maladie de Hansen).

Comment diagnostiquer l’érythème noueux ?

Les personnes concernées

L’érythème noueux affecte surtout les personnes âgées de 20 à 30 ans. 80 % sont des femmes et 20 % des hommes.

Le nombre de malades augmente fortement en automne et en hiver.

Les symptômes caractéristiques de l’érythème noueux

L’érythème noueux a généralement un début brutal augmenté par l’orthostatisme (la position debout). Chez la personne malade, on observe des lésions d’apparition aigüe.

Durant la phase prodrome de la maladie (c’est la période annonçant son arrivée), le patient souffre de fièvre et de sensation de malaise général.

Il ressent également des arthralgies des genoux et de la cheville. Il s’agit d’une douleur au niveau des articulations. Puis, il y a formation de lésion de peau douloureuse, accentuée par la position debout.

Les signes

Pour établir le diagnostic de l’érythème noueux, il est toujours nécessaire de passer par un examen clinique auprès d’un médecin.

La consultation débute avec une évaluation de la température corporelle. On constate alors que le patient souffre d’une fièvre de 38 à 39 °C.

À l’inspection, on aperçoit des nouures rouge violet , arrondies ou ovalaires, au nombre de 3 à 6, de 1-4 cm de diamètre, mal limitées. La variation de couleur est fonction de la dégradation des globules rouges, on appelle ça la « biligénie locale ».

Les membres inférieurs sont les plus souvent affectés par rapport aux membres supérieurs. Les nodules se répandent sur la face d’extension des membres et sont grossièrement symétriques (touchant les deux jambes).

En palpant les nouures, on constate qu’elles sont chaudes, douloureuses et fermes. Parfois, il y a même formation d’œdème des chevilles.

Les examens utiles

Le médecin peut recourir à la NFS (numération de la formule sanguine) pour mesurer le taux de leucoctytes (globules blancs), et au dosage de la CRP (Protéine C-réactive). Ces deux examens sont élevés, c’est ce qu’on appelle le syndrome inflammatoire.

En cas de doute avec un diagnostic différentiel, il est possible de réaliser une biopsie. Celle-ci ne donne pas cependant d’information sur l’étiologie de l’érythème noueux.

Ne pas confondre

Au cours des différents examens, certains signes peuvent révéler d’autres maladies.

Les diagnostics étiologiques : rentabilité faible (50 %)

Des examens complémentaires sont utiles dans le diagnostic « étiologique » de l’érythème noueux. Ils permettent d’identifier les pathologies sous-jacentes susceptibles d’être à l’origine de l’affection.

Pour déterminer le diagnostic étiologique de l’érythème noueux, le médecin peut prescrire des examens spécifiques. Malheureusement, dans 50% des cas, on ne retrouve rien de probant.

  • ASLO anti streprodornases, frottis de gorge (avec ou sans sérologie Streptocoque) : ils permettent de confirmer une infection par Streptocoque (50 % des cas).
  • Calcium (augmenté), phosphore, bilan hépatique ASAT-ALAT, radiographie de thorax (+- scanner thorax) : ils sont utiles pour dépister une sarcoïdose. Le syndrome de Löfgren associe sarcoïdose, arthralgies et adénopathie médiastinale. Cette étiologie est présente dans environ 20 % des cas.
  • Coproculture (+- sérologie Yersiniose) : pour confirmer la Yersiniose.
  • Radiographie de thorax, IDR à la tuberculine, BK cracha : pour diagnostiquer la tuberculose. Néanmoins, il faut remarquer que l’implication de la tuberculose dans le développement d’un érythème noueux est extrêmement rare.

Les traitements indiqués devant un érythème noueux

Étape 1 : prendre en charge

Devant un cas d’érythème noueux, si le patient souhaite une prise en charge ambulatoire, il est possible de consulter un médecin généraliste ou un dermatologue ou à l’extrême un médecin interniste.

En revanche, si le patient souhaite une prise en charge hospitalière, le mieux est de se rendre vers le service de dermatologie hospitalière.

Le pharmacien pourra parfaitement conseiller et orienter les patients.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour calmer les douleurs et limiter l’apparition des nouures, il convient en premier lieu d’effectuer un repos au lit avec les jambes allongées.

Au cas où la douleur devient insupportable, il faut soulager la douleur par des médicaments en évitant ceux qui font pires que mieux.

Étape 3 : le traitement ciblé

En général, il n’existe pas de traitement particulier pour l’érythème noueux. Cela dépend normalement de la cause retrouvée sur les examens.

Surveillance après traitement de l’érythème noueux

L’érythème noueux montre une évolution en plusieurs poussées pendant 4 à 8 semaines avec des nouures d’âges différents.

Chaque nouure évolue pendant une dizaine de jours ne laissant pas de cicatrice.

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Dr Learnycare
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