Quelqu’un de votre entourage a attrapé la gale, cette maladie qui fait gratter et qui est parfois stigmatisante. Découvrez tout ce que vous devez savoir pour vous en débarrasser !

Gale : qu’est-ce que c’est ?

Définition

La gale est une maladie parasitaire due à la pénétration et la croissance d’un parasite nommé sarcopte dans les couches superficielles de la peau. Elle est très contagieuse et est caractérisée par une démangeaison intense au niveau des lésions cutanées.

D’où vient cette maladie ?

L’agent responsable de la gale est un acarien du nom de Sarcoptes scabiei hominis. La proximité et le contact avec un sujet ou un objet infecté (vêtements, literies, etc.) entraînent la migration du parasite ainsi que la formation de la gale d’origine humaine.

Le contact avec un animal infecté par la gale peut aussi conduire à ce qu’on appelle la gale d’origine animale.

La femelle du parasite est fécondée puis creuse des sillons dans la peau pour y déposer ses œufs. Ces derniers éclosent entre 3 à 5 jours et les larves deviennent adultes en 2 ou 3 semaines. Ils vont remonter à la surface pour y créer de nouveaux sillons et ainsi de suite.

Contrairement aux idées reçues, la gale n’est pas liée à un manque d’hygiène.

Diagnostic de la gale

Les personnes concernées

La gale est une véritable affection épidémique qui peut toucher un homme et une femme de tout âge et de tous les milieux sociaux. Elle est plus fréquente en hiver.

Les symptômes

Elle se manifeste notamment par des démangeaisons qui sont beaucoup plus intenses chez les personnes âgées. Celles-ci sont surtout localisées au niveau de la face antérieure du corps. On peut également les retrouver sur les espaces entre les doigts, la face avant des poignets, les coudes, les aisselles, les mamelons, le nombril, les organes génitaux, les fesses, la face latérale et postérieure des pieds.

Les démangeaisons sont absentes sur la tête et le cuir chevelu sauf chez le bébé.

Comment la reconnaître

On peut observer différents types de lésions au cours de la forme commune de la gale.

• Vésicules perlées translucides punctiformes entre les doigts des deux mains.
• Trait blanc sinueux de 0,5 à 3 cm se terminant par une petite bosse : « sillons scabieux » au niveau des doigts.
• Nodule brun violet érosif : « chancre scabieux » dans la région génitale ;
• Nodules cutanés violacés au niveau des aisselles, du périnée, de la zone ombilicale.
• Lésions de grattage (traits, cratères, peau dure…)

Chez les personnes âgées, on observe notamment des vésicules et des papules sans sillons sur le torse, le bras et les jambes.

Chez les nourrissons, elle peut se manifester par des pustules sur les mains et les pieds ainsi que des nodules brun violet érosifs dans les régions des langes.

Les complications à craindre

Chez le nourrisson, le diagnostic de la gale peut être compliqué. En effet, la maladie se manifeste seulement par une forte agitation de l’enfant et quelques lésions cutanées sur le visage.

Chez les personnes marginalisées ou sensibles aux infections, on peut observer la formation de croûtes, l’épaississement de la peau et des ongles, l’apparition des rougeurs et des papules sur tout le corps. C’est la forme crouteuse généralisée de la gale ou gale norvégienne.

Dans certains cas compliqués de gale, les lésions sont accompagnées de pus à la couleur du miel caractéristiques d’une infection appelée impétigo. La gale peut également se compliquer d’eczéma. On observe dans ce cas, des rougeurs avec microvésicules.

Le traitement de la gale

Étape 1 : se tourner vers un professionnel de santé

Deux options s’offrent au sujet en fonction de la gravité de la maladie. Si la gale ne présente pas de complication, un médecin généraliste ou un dermatologue pourra s’occuper du traitement. Cependant, pour la forme crouteuse généralisée, il convient de se rendre à un service de dermatologie hospitalier. Si le patient a moins d’un an, il faut se tourner vers un service de pédiatrie hospitalier. Par ailleurs, s’il s’agit d’un sujet qui pèse moins de 15 kg, il faut consulter l’avis d’un médecin spécialisé.

Étape 2 : soulager les symptômes

Il faut prendre des médicaments pour calmer les démangeaisons au cours de la gale.

Étape 3 : utilisez un antiparasitaire

Le traitement de la gale est notamment constitué d’un antiparasitaire.

Pour un adulte et une femme enceinte, il faut se couvrir du cou jusqu’à la plante des pieds, sans oublier le dessous des ongles des doigts et des orteils. Videz le tube pour chaque application.

Pour un enfant à partir de deux mois, il faut aussi en mettre sur le cuir chevelu et le visage. Évitez d’en mettre sur les yeux et la bouche.

Pour une femme allaitante, il faut suspendre l’allaitement avant de se faire traiter avec un antiparasitaire.

Il est également possible d’utiliser une forme orale si le patient fait plus de 15 kg.

Il est également indispensable de traiter tous les objets en contact de la personne infectée par la gale.

Surveillance

À condition que les traitements soient suivis convenablement, les démangeaisons qui accompagnent la gale disparaîtront après 4 semaines.

Si la maladie persiste après 4 semaines de traitement, des examens supplémentaires sont indispensables pour en connaître les raisons. Il convient dans ce cas de procéder à un prélèvement de peau pour une analyse au microscope. Le but est de déterminer et d’identifier la présence de Sarcopte scabiei dans l’échantillon de sillon ou de vésicule obtenu par grattage.

Il faut aussi envisager un nouveau traitement et s’assurer que le traitement est bien suivi. Il faut aussi vérifier si certains foyers primaires persistent (animal, entourage, cuir chevelu…). Notez que la gale ne guérit pas tout seul.

Ne plus que cela recommence

Pour prévenir la gale, il convient de respecter certaines précautions.

• En collectivité, isolez la personne 48 h suivant le début du traitement.
• Portez des gants et une blouse spéciale pour tout contact avec le patient.
• Après un rapprochement avec un sujet infecté, nettoyez les mains à l’eau et au savon.
• Traitez les linges avec un lavage à 60 °C.
• Surveillez et traitez les entourages du patient puisqu’ils peuvent être contagieux même après 6 semaines sans se gratter.

Les personnes non proches du patient n’ont pas besoin de traitements préventifs.

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