Les enfants inattentifs, les « piles » chargées sur 10 000 volts ont toujours fait l’objet de curiosité. La description clinique du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ne date que depuis le début du XXe siècle. Les experts estiment pourtant que ce trouble existe depuis toujours. Au fil des années, on lui a attribué différentes dénominations : syndrome de l’enfant hyperactif, trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité ou encore trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention. On n’a adopté cette appellation actuelle qu’à partir de l’année 2000. Dans cet article, vous allez découvrir comment on fait le diagnostic de TDAH et comment ont le traite.
Qu’est-ce que le TDAH ?
Définition
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité n’est pas une maladie. C’est un trouble neurologique qui se caractérise par l’inattention, l’hyperactivité ou l’impulsivité.
Ces types de comportements sont courants chez les enfants. Mais en cas de TDAH, ils sont beaucoup plus prononcés et prolongés. Ce sont des comportements qui persistent se manifestent dans différentes circonstances de la vie (à la maison ou à l’école).
Quel est l’origine du trouble ?
Rien n’est absolument certain.
Les premiers suspects responsables de ce trouble neurologique sont les anomalies du fonctionnement et du développement du cerveau.
Chez les personnes qui souffrent du trouble du déficit de l’attention, on remarque une activation anormale ou une anatomie particulière des zones cérébrales liées à l’attention, au contrôle des mouvements ainsi qu’au sens de l’organisation.
On remarque aussi un déséquilibre du taux de certains neurotransmetteurs dans le cerveau tels que la noradrénaline ou la dopamine.
Cependant, d’autres facteurs de risques peuvent aussi entrer en jeu.
a-Origine génétique
Les facteurs héréditaires participent de manière conséquente à l’apparition de ce trouble. Des études menées sur de vrais jumeaux ont montré que lorsqu’un jumeau souffre de TDAH, il y a 80 % de possibilités pour que l’autre jumeau en soit également victime.
En d’autres termes, il n’est pas rare de compter, au moins, un membre de la famille touché, chez un enfant souffrant de TDAH. Des études scientifiques ont déjà montré l’implication de différents gènes dans le mécanisme de développement de ce trouble. Toutefois, la génétique n’explique pas, à elle seule, tous les cas de TDAH.
b-Facteurs environnementaux
Lors de la vie fœtale, l’exposition à certaines substances toxiques peut favoriser la survenue du TDAH. Il peut s’agir de l’alcool, du tabac, des pesticides, du plomb, etc. Ces facteurs environnementaux pourraient expliquer 10 à 15 % des cas de TDAH.
c-Lésions au cerveau
Toutes les complications rencontrées à la naissance augmentent les risques d’apparition du TDAH. C’est le cas d’une infection ou d’une lésion du cerveau, d’un manque d’oxygène à l’accouchement, d’une prématurité, d’un traumatisme crânien, d’une méningite bactérienne…
Il faut noter que le TDAH n’a aucun rapport avec l’intelligence de l’enfant, même si certaines difficultés scolaires peuvent y être associées. D’ailleurs, c’est le déficit d’attention ou les troubles du comportement qui entraîne ces difficultés. De la même manière, ce trouble ne résulte pas de besoins affectifs non satisfaits ou de problèmes psychosociaux. Néanmoins, ces derniers constituent des facteurs de risque pouvant intensifier le trouble.
Le diagnostic du TDAH
Les personnes concernées
Habituellement, on parvient à diagnostiquer le TDAH avant l’âge de 7 ans mais un des critère majeur est que les troubles doivent exister avant l’âge de 12 ans.
Le TDAH concerne 3 % des enfants entre 6 et 12 ans. Ce trouble neurologique est 4 fpos plus fréquent chez les petits garçons que chez les filles.
Les signes
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité peut être suspecté chez un enfant lorsque celui-ci évolue avant l’âge de 12 ans, depuis plus de 6 mois, dans au moins 2 situations différente : famille, école, loisir…
Les enfants atteints n’ont pas d’antécédents psychiatriques qui puissent justifier leur comportement.
Les critères diagnostiques varient énormément d’une source à une autre, ce qui fait que l’on se demande parfois si le syndrome existe vraiment et s’il est bien cerné.
On retrouve une notion d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité.
Selon certaines sources, environ 47 % des enfants atteints de TDAH présenteraient des trouble de l’attention ; environ 36 % présenteraient des troubles d’hyperactivité et d’impulsivité ; et environ 17 % présenteraient les 3 symptômes. Tout peut être mélangé en proportion variable.
Le trouble d’inattention
Quand un enfant souffre d’inattention :
- il est facilement distractible ;
- il a du mal à organiser et à terminer une tâche ;
- il a des oublis fréquents ;
- il a de la difficulté à soutenir son attention que ce soit à la tâche ou dans les jeux ;
- il perd les objets dont il a besoin pour ses activités (stylo, cahier, jouet…) ;
- il a l’air de ne pas écouter lorsqu’on lui parle…
L’hyperactivité et l’impulsivité
Quand un enfant souffre d’hyperactivité et d’impulsivité :
- il est agité ;
- il a du mal à rester tranquille ;
- il parle trop ;
- il est impulsif dans ses gestes et ses paroles ;
- il a de la difficulté à attendre son tour ;
- il a des sautes d’humeur…
Quels sont les tableaux compliqués du TDAH ?
Les complications du TDAH peuvent être les suivantes :
- Ce trouble neurologique peut avoir des répercussions familiales et/ou sociales (conflit à la maison, avec les copains…).
- Le trouble peut avoir une répercussion scolaire. Cela peut se traduire par des troubles d’apprentissage, du langage oral ou écrit, ou encore un trouble du développement moteur (écriture, activités scolaires…).
- Le TDAH peut engendrer des problèmes d’addiction précoce d’alcool, de tabac, de cannabis…
- Ce trouble peut également s’associer à de la dépression, des conduites antisociales, des troubles anxieux ou des tics.
Les examens utiles au diagnostic du TDAH
Il existe d’autres troubles qui ont des symptômes similaires à ceux du TDAH. Il est même possible qu’ils y soient associés de près ou de loin. On peut citer par exemple les troubles de conduite, les troubles anxieux, le trouble oppositionnel avec provocation, etc. C’est pour cette raison que le diagnostic du TDAH est difficile à établir.
Pour le diagnostiquer, il faut prendre rendez vous avec un spécialiste du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Il s’appuiera sur un écrit des parents, de la maîtresse, et de la psychologue scolaire. Il évaluera profondément l’enfant et son milieu de vie et s’intéressera à son développement psychomoteur. Les parents devront dresser l’historique du développement de leur enfant. Le spécialiste pourra aussi utiliser des tests psychologiques et neuropsychologiques. Cela lui permet d’évaluer le quotient intellectuel (QI) de l’enfant.
Il faut souligner qu’aucun test psychologique ou neurologique ne permet de poser un diagnostic formel du trouble.
Les traitements du TDAH
Étape 1 : consulter un médecin
Pour diagnostiquer et traiter convenablement le TDAH, il est indispensable de consulter en priorité un pédopsychiatre, ou un neurologue pédiatrique. Le médecin généraliste s’occupera du renouvellement des traitements.
Outre le médecin, consultez une psychologue lorsque vous constatez que le trouble affecte la vie de votre enfant (baisse d’estime de soi, difficultés relationnelles, mauvais résultats scolaires…).
Étape 2 : apaiser les symptômes si nécessaire
Actuellement, l’amphétamine est le seul médicament disponible et indiqué en cas de TDAH. C’est un traitement à ne pas donner à la légère. Il existe plusieurs nom de spécialité. Dans 75 % des cas, ce médicament a un effet favorable sur les performances scolaires ainsi que sur les relations.
Étape 3 : se faire accompagner
Il n’y a pas de traitement spécifique réservé au TDAH. Néanmoins, il est possible de diminuer ses effets sur l’enfant par une prise en charge individualisée qui nécessite la collaboration de l’enfant, la famille, le spécialiste du trouble ainsi que le personnel du milieu scolaire.
Ainsi, on préconise :
- une guidance parentale : un accompagnement des parents par un expert du sujet;
- un encadrement adapté en milieu scolaire ;
- une thérapie comportementale. Elle est efficace dans 75 % des cas.
Pour prévenir les difficultés du TDAH, des accompagnements sur le plan scolaire, social, personnel et familial peuvent se révéler nécessaires. Cela peut être bénéfique aussi bien à l’enfant qu’à ses proches. Il peut s’agir d’une psychothérapie familiale, de l’orthophonie, d’un groupe de parents, d’une psychothérapie en général…
Qu’en est-il de la surveillance du TDAH ?
Il est important d’évaluer régulièrement l’efficacité des mesures prises. La durée optimale du traitement médicamenteux n’est pas connue. Dans 25 % des cas, l’efficacité de l’amphétamine peut s’avérer insuffisante. Dans ce cas, il faudra l’arrêter complètement. En cas d’efficacité faites une pause de traitement durant les vacances scolaires pour ne pas prolonger le traitement inutilement.
Il faut évaluer régulièrement les effets indésirables du traitement sur le plan neuropsychique et cardiaque. Il en est de même pour la surveillance de la tension artérielle et de la courbe taille/poids. Un ralentissement de la croissance est à prévoir en cas de traitement. Mais cela peut se rattraper à l’arrêt du traitement. A l’heure actuelle, on ne connaît pas encore le devenir comportemental et social de l’enfant à l’âge adulte après traitement médicamenteux.
Vous ou votre enfant faites face aux défis du TDAH ? Ne laissez pas cette affection freiner votre potentiel ! Téléchargez notre guide complet pour découvrir des stratégies efficaces qui vous aideront à gérer les symptômes et à améliorer votre quotidien !
Et posez moi vos questions ci dessous, je réponds en 48h
Temps de lecture
0/7 minutes
Laisse ton commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
0 Comment