L’immunisation de la mère contre son bébé (alloimmunisation fœto-maternelle) est un terme qui signifie que la maman envoie des anticorps contre son bébé. Elle s’immunise contre lui. Dans cet article, découvrez ce que vous devez savoir sur l’alloimmunisation fœto-maternelle.
À quoi est due l’alloimmunisation fœto-maternelle ?
Lorsque le sang d’un fœtus rencontre celui de sa mère, une incompatibilité peut se produire.
C’est le cas des mères de rhésus négatif exposées à du sang de rhésus positif, lors
- d’une interruption volontaire de grossesse (IVG), une interruption involontaire de grossesse (IIG) ou une interruption médicale de grossesse (IMG) ;
- d’une perte de sang lors de la grossesse, d’une mort fœtale in utero, d’un accouchement, d’un traumatisme ou d’une manœuvre externe faite par le gynécologue pour retourner le bébé ;
- d’un cerclage…
Elle est également courante chez les mères rhésus positif exposées lors des transfusions.
Tout ceci fait que la maman va produire des anticorps dirigés contre le sang des bébés de rhésus positif.
Les symptômes de l’alloimmunisation fœto-maternelle
L’immunisation de la mère contre son bébé est un trouble silencieux. La maman ne présente pas de symptôme.
Les examens utiles au diagnostic de l’alloimmunisation fœto-maternelle
a-Examen biologique
Une prise de sang permet de doser les RAI. C’est la recherche « d’agglutinine irrégulière » qui sont en fait les anticorps de la maman.
Les RAI sont dosés en cas de situation à risque (vu ci dessus) ou parfois juste pour savoir, en prévention.
Attention, en cas d’antécédent d’injection de Rophylac (des anticorps anti anticorps), il ne faut pas doser les RAI durant les 9 semaines (200) à 12 semaines (300) : ils seraient positifs.
Lorsque les résultats RAI sont négatifs, cela signifie que tout va bien. Par contre, si les résultats RAI sont positifs, il faut demander des examens complémentaires tels que :
- le test de Kleihauer : c’est la recherche de la présence d’hématies fœtales ;
- le dosage pondéral des anticorps anti D : évaluation de la concentration d’anticorps maternels dirigés contre le rhésus du bébé ;
- la titration des anticorps : estimation de la concentration d’anticorps et surveillance de l’évolution de leur titre pendant la grossesse.
b-Electrocardiotocogramme
L’électrocardiotoctogramme est utile dans l’évaluation de la vitalité fœtale. Il se fait à l’aide de patch que l’on pose sur le ventre de la maman à la maternité.
c-Ponction de sang fœtal (cordocentèse)
La ponction de sang fœtal est un test rarement pratiqué qui se fait en centre spécialisé. Elle permet de réaliser une prise de sang, un groupage rhésus et une RAI du fœtus lui même. Elle permet également de réaliser des transfusions.
Les signes évocateurs de complications aux examens
Voici les signes de complications que l’on peut retrouver :
- anticorps anti D supérieur à 1yg/ml.
- Titration supérieure à 1/32.
- Anomalies importantes à l’échographie : gonflement par accumulation importante d’eau, augmentation du volume du foie, œdème cutané, excès de liquide amniotique.
Traitement de l’immunisation de la mère contre son bébé
Étape 1 : prendre en charge
Une alloimmunisation fœto-maternelle doit être prise en charge par un gynécologue obstétricien : c’est le spécialiste référent.
Étape 2 : le traitement ciblé
Le traitement de l’alloimmunisation fœto-maternelle requiert :
- un déclenchement de l’accouchement qui peut se faire par césarienne en cas d’urgence ;
- une transfusion du fœtus ;
- une exsanguino-transfusion (remplacement total du sang du fœtus par un autre sang compatible.
Prévention
La prévention de l’alloimmunisation fœto-maternelle se fait par le dosage répété des RAI.
Questions fréquentes
Quelles sont les causes principales de l’alloimmunisation fœto-maternelle ?
L’alloimmunisation se produit lorsqu’il y a un mélange de sang entre une mère et son fœtus, souvent lors d’événements comme une fausse couche, un accouchement, une transfusion sanguine ou une manœuvre médicale. Cela concerne surtout les femmes de rhésus négatif exposées à du sang de rhésus positif.
Quels examens permettent de diagnostiquer l’alloimmunisation fœto-maternelle ?
Le diagnostic repose sur une prise de sang pour rechercher les agglutinines irrégulières (RAI). Si elles sont positives, des examens comme le test de Kleihauer, le dosage des anticorps anti-D, ou encore une échographie fœtale approfondie peuvent être réalisés pour évaluer l’impact sur le fœtus.
Quels sont les risques pour le fœtus en cas d’alloimmunisation fœto-maternelle ?
L’alloimmunisation peut entraîner des complications graves, comme un œdème généralisé, une augmentation du volume du foie ou une anémie sévère chez le fœtus. Dans les cas les plus graves, une transfusion intra-utérine peut être nécessaire.
Comment traite-t-on l’alloimmunisation fœto-maternelle ?
Le traitement dépend de la gravité de la situation. Il peut inclure des transfusions intra-utérines, un accouchement déclenché de manière anticipée, ou une exsanguino-transfusion pour remplacer le sang du fœtus. Ces interventions sont réalisées sous la supervision d’un gynécologue obstétricien.
Peut-on prévenir l’alloimmunisation fœto-maternelle ?
La prévention repose sur le dépistage systématique des RAI chez les femmes enceintes, ainsi que sur l’administration préventive d’immunoglobulines anti-D (comme le Rophylac) chez les mères de rhésus négatif après tout événement à risque. Ce protocole réduit considérablement les risques d’immunisation.
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