Jalousie paranoïaque

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Jalousie paranoïaque

La jalousie fait partie des sauces qui pimentent un peu la vie d’un couple. Mais si elle devient maladive comme la jalousie paranoïaque, elle devient pathologique. Plusieurs couples en subissent et vivent dans un vrai chaos (violence conjugale, suicide, rupture…). Mais comment la définit-on ? De quelle manière se manifeste-t-elle et quelles en sont les conduites à tenir ? Découvrez dans cet article tous les essentiels à connaître concernant cette psychose.

Qu’est-ce que la jalousie paranoïaque ?

Pour mieux comprendre la jalousie paranoïaque, connaître le terme « paranoïa » est essentiel. Il s’agit de l’association de deux mots grecs « para » ou « à côté de » et « nous » ou « esprit ». Donc, étymologiquement elle signifie « avoir une pensée de travers ou inappropriée ».

Du côté de la psychiatrie, le mot paranoïa est une pathologie mentale persistante, par laquelle le malade délire de façon crédible. Les personnes qui en souffrent ont l’impression farouche d’avoir raison. Leurs délires semblent avoir une base logique et le malade se présente tout le temps comme étant la victime d’une persécution ou d’un complot. En gros, elle pense que le monde est contre elle. C’est une psychoses chroniques.

En ce qui concerne la jalousie, en amour, elle désigne la peur de perdre une personne qu’on aime, associé à un sentiment de vouloir prendre possession sur celle-ci. Mais pas seulement en amour ! La jalousie peut concerner aussi les relations amicales et familiales. Le jaloux aura la sensation d’être négligé par son entourage.

Quand la jalousie tend vers la paranoïa, on parle de jalousie mal placée ou une jalousie maladive. Elle est incontrôlable et inconsciente. La personne qui en est victime est susceptible de crises excessives, d’insatisfaction chronique, d’inconfiance, de volonté de vouloir culpabiliser, de contrôler sa personne cible. Cette dernière aura bon se justifier en permanence, cela ne va apaiser les soupçons de la personne jalouse.

Comment diagnostiquer une personne souffrant d’une jalousie paranoïaque ?

Les personnes concernées

La jalousie paranoïaque est une maladie psychotique qui touche majoritairement les hommes plus que les femmes. Elle se développe surtout à l’âge de 40 ans.

Les symptômes

La jalousie paranoïaque débute généralement de façon lente. Ses symptômes font surface petit à petit et s’aggravent au cours du temps.

On décèle chez le patient une imagination persistante dans laquelle il a la conviction de subir une tromperie par un persécuteur. Celui-ci est ici l’amant ou la personne fantasmée. Cette imagination se fait de manière intuitive (« j’ai l’intuition de ») puis interprétative avec des indices mal interprétés, récoltés ici ou là. Le malade organise ses idées de façon cohérente, et cherche des arguments pour se justifier (production active de preuve). Son état affectif est d’une intensité démesuré. C’est bien une personnalité de type paranoïaque.

La personne a une méconnaissance de sa maladie et la nie.

Les examens complémentaires nécessaires au diagnostic

Dans le cadre de la jalousie paranoïaque, des examens paracliniques sont utiles avant de commencer tout traitement. Ces derniers permettent de détecter les pathologies possiblement associées et de s’orienter pour l’instauration des traitements à adapter au patient.

Les examens biologiques (bilans pré thérapeutiques)

  • La NFS ou numération de la formule sanguine : pour détecter une anémie ou une infection.
  • L’ionogramme : pour quantifier essentiellement la teneur de l’organisme en calcium et ainsi que celle des autres ions comme le potassium, le sodium et le chlore.
  • Le dosage de la créatininémie : pour évaluer la fonction rénale, car la plupart des médicaments sont à élimination rénale.
  • Le bilan du foie pour s’assurer qu’il fonctionne bien.
  • Le dosage de la glycémie à jeun.
  • Le dosage des lipides.
  • Le dosage des toxiques (alcoolémie…).
  • Le dosage du TSH ou « Thyroid stimulation hormone » pour écarter une pathologie hypophysaire et thyroïdienne.

L’EEG ou électroencéphalogramme

C’est un examen qui permet de faire la mesure et d’enregistrer les activités cérébrales. Il aide à éliminer les autres diagnostics.

L’IRM ou scanner cérébral injecté

Il aide à éliminer les atteintes cérébrales.

Comment traiter la jalousie paranoïaque ?

Étape 1 : la prise en charge

La prise en charge se fait généralement en ambulatoire.

Les acteurs peuvent être :

  • des professionnels de santé de ville : ils vont orienter et conseiller les malades vers une structure plus spécialisée ;
  • des médecins généralistes : ils ont le rôle de diagnostiquer la pathologie ;
  • les psychiatres ou psychologues : pour des avis spécialisés

Une hospitalisation peut s’imposer en cas de demande d’un tiers ou en cas d’urgences psychiatriques, par exemple en cas de risques élevés de violence envers soi ou l’entourage. Si c’était le cas, des mesures de protection s’imposent, à savoir : la suppression des lacets, la fermeture des fenêtres, l’éloignement des médicaments et des objets coupants. En outre, la chambre du patient doit être à proximité du poste de soin et des traitements médicamenteux doivent être délivrés pour soulager les symptômes.

Étape 2 : traiter

Dans tous les cas, des mesures non médicamenteuses et médicamenteuses sont à établir. Vous devez savoir que les anti psychotiques et les neuroleptiques n’ont pas le même bénéfice. Consultez Learnycare+ pour en savoir plus.

Étape 3 : les traitements curatifs

C’est la psychothérapie de soutien. Il est important d’établir un climat de confiance et d’honnêteté. Malheureusement, le patient vit souvent la thérapie comme une nouvelle tentative de persécution…

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