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Migraine

Qui n’a jamais eu de migraine ? Il s’agit d’une affection très répandue et souvent banalisée. Elle peut néanmoins devenir un enfer si elle est quotidienne et empêchant la personne de faire quoi que ce soit. La migraine, c’est quoi exactement ? Quelles en sont les causes et comment peut-on la soulager ? On répond à ces questions dans cet article.

Qu’est-ce que la migraine ?

Définition

Les migraines font partie de la famille des céphalée (maux de tête). Elles se traduisent généralement par des maux de tête modérés ou intenses d’un côté de la tête.

D’où vient cette maladie ?

Le mécanisme de la migraine est encore mal connu. Des études récentes ont évoqué des facteurs importants comme les perturbations vasculaires. Ces dernières sont notamment localisées au niveau des vaisseaux cérébraux souvent à cause d’une inflammation ou d’un phénomène de dilatation.

Diagnostic de la migraine

Qui est atteint de migraine ?

La migraine peut toucher tous les sujets à tout âge. Elle peut survenir pendant l’enfance, à l’adolescence ou pendant l’âge adulte. Les statistiques montrent que 3 à 10 % des enfants et 12 % des adultes de 18 à 65 ans en souffrent. Les femmes sont 3 fois plus touchées que les hommes et il y a un risque de recrudescence à la ménopause.

Les symptômes

La migraine se manifeste par des maux de tête pulsatiles d’intensité modérée ou sévère. Ils sont localisés au niveau d’un seul côté de la tête (droite ou gauche). Le côté douloureux varie d’une crise à une autre.

La céphalée migraineuse est généralement une affection chronique. Elle survient par crise : 1 à 4 crises de migraine par mois. Chaque crise débute souvent d’une façon brutale et dure entre 4 à 72 heures. Elle peut apparaître à toute heure de la journée même si pour la majorité des cas, les symptômes se déclenchent le matin. Entre les crises, l’individu ne ressent aucune gêne ou douleur.

Les maux de tête au cours d’une migraine s’accentuent avec les efforts physiques, certains aliments, les stimulations visuelles ou auditives, les règles, la ménopause, la pratique de sport, un état psychologique particulier (stress, dépression)… Par contre, ils sont calmés par le calme et le repos dans le noir.

La migraine peut s’accompagner d’autres signes comme l’incapacité à réaliser ses tâches habituelles, la gêne à voir la lumière ou la gêne au bruit ambiant. La céphalée migraineuse peut également engendrer des troubles visuels qui se développent graduellement en 5 à 20 minutes avant ou après la crise. Ces signes visuels durent plus de 4 minutes.

La personne ne présente pas de fièvre, mais elle peut sentir une sensation de fatigue importante ou une prostration. Elle peut aussi avoir des nausées ou des vomissements.

Les signes possibles juste avant la migraine

Chez 20 % des patients, la migraine peut être précédée de signes neurologiques qu’on appelle aura :

  • Aura visuelle (migraine ophtalmique) : point scintillant puis baisse d’acuité visuelle dans une moitié du champ de vision, ondulation des lignes droites, hallucinations, somnolences, troubles du sommeil.
  • Aura motrice : déficit de force musculaire
  • Aura sensitive : fourmillements
  • Aura aphasique : troubles du langage.

Les signes psychologiques d’avant crise les plus courants sont la variation de l’humeur et le trouble de l’appétit.

Les signes

L’examen neurologique du patient, est normal

La forme compliquée d’une migraine

Il existe des cas où la crise perdure au-delà de 72 heures, et ce malgré un traitement. Cela entraîne un état de mal migraineux qui exige une prise en charge médicale urgente.

Ne pas confondre

Il est important de savoir différencier la migraine aux autres maladies qui touchent les différentes parties de la tête car leur prise en charge peut être complètement différente

Les examens de la migraine

Si le patient montre tous les signes typiques de la céphalée migraineuse sans complication, il n’est pas nécessaire de réaliser des examens approfondis. Par contre, en cas de doute ou d’apparition de symptômes inquiétants, une IRM cérébrale est requise.

Comment traiter la migraine

Étape 1 : contacter un médecin si besoin

Une migraine dont les symptômes sont connus et peu intenses peut être traitée en automédication. En revanche, si la maladie a encore besoin d’être diagnostiquée, il faut consulter un médecin généraliste. Ce dernier fera également une prescription des médicaments appropriée. En cas de complication, un neurologue pourra être sollicité.

Étape 2 : soulager la douleur de crise

Le repos dans un endroit sombre et calme et l’application de froid (glace dans un linge ou compresse froide) sur la nuque sont toujours indiqués en première intention. Il faut également se relaxer et prendre une petite somme de quelques heures.

Pour calmer les douleurs de la migraine, il faut prendre des médicaments dès le début de la crise. Les choix sont nombreux et il faut les essayer les traitements un par un pour savoir lequel fonctionne pour votre cas.

Si vous souhaitez prendre un médicament simple, préférez un anti douleurs. Sinon des anti inflammatoires spécifiques ou des traitements anti migraineux ciblés seront indiqués.

Si vous prenez un antalgique de manière répétée (plus de 15 jours par mois), notamment dans le but de prévenir les maux, il convient de prendre la dose la plus faible sur une durée la plus courte possible. D’ailleurs, commencer un sevrage est bien recommandé. En effet, un traitement antalgique régulier risque de provoquer l’entretien des migraines.

En outre, il faut diminuer progressivement les antalgiques et en utiliser divers types pour éviter le syndrome de sevrage. Ce dernier se manifeste par des maux de tête, nausées, vomissements, hypersudation ou insomnie après un arrêt brutal d’un antidouleur.

Pour les femmes migraineuses, il convient de discuter l’indication des contraceptifs, car ils favoriseraient le risque d’AVC et d’infarctus cardiaque chez elles.

Pour les femmes enceintes, il est conseillé de limiter les médicaments le plus possible et de prendre les médicaments adaptés.

Des médicaments dont parfois utilisés mais provoquent des effets indésirables trop important en regard de leur bénéfice. Il faudra absolument les éviter.

Étape 3 : prévenir les nouvelles crises

À partir de 4 à 8 crises par mois, il est recommandé de démarrer un traitement préventif. Ils permettent de diminuer d’au moins 50% les récidives. Encore une fois, le meilleur côtoie le médiocre, formez vous.

En attendant, voici des facteurs qui favorisent les crises migraineuses dont vous pouvez éviter :

  • stimulation visuelle soutenue ;
  • stress ;
  • jeûne ;
  • trouble du sommeil ;
  • fluctuations hormonales ;
  • consommation de tabac, café, alcool et drogues…

La migraine peut également survenir 2 à 3 jours avant les règles. Dans ce cas, vous pouvez la traiter de la même manière qu’une crise classique.

Certains médicaments sont responsables de céphalée migraineuse. Si vous en prenez, revoyez leur indication avec votre médecin ou votre pharmacien.

Évolution d’une crise de migraine

La migraine s’améliore spontanément au fil du temps. Toutefois, pour être sûr, mieux vaut évaluer la pertinence d’un traitement préventif entre 1 à 3 mois après le début du traitement. Il est jugé satisfaisant si les crises diminuent de 50 %. Il est cohérent de proposer de temps en temps des pauses thérapeutiques compte tenu des améliorations spontanées au fil du temps. Tenir un agenda des migraines est conseillé pour juger l’efficacité du traitement préventif.

En cas de prise d’acide valproïque, n’oubliez pas de doser régulièrement les enzymes hépatiques.

Migraine infographie

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Dr Learnycare
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