Troubles abdominales qui ne passe pas, démangeaisons au niveau du périnée, découverte de ver blanc…Vous avez enfin découvert l’oxyurose, cette parasitose intestinale fréquente qui se manifeste uniquement chez l’espèce humaine. Dans cet article, faisons le point sur cette infection parasitaire : diagnostic, symptômes, traitements et préventions.

Qu’est-ce que l’oxyurose ?

Définition de l’oxyurose

L’oxyurose est une maladie parasitaire digestive. Elle est due à un ver blanc et rond appelé « Enterobius vermicularis ».

Origines de la maladie

La contamination par l’oxyurose se fait :

• par voie orale à partir des mains souillées, notamment les ongles
• plus rarement par le biais des vêtements, du linge de lit ou des objets contaminés.

On ingère les œufs. Puis les larves éclosent dans l’intestin grêle. Ils vivent dans la région dedans une fois adulte.

Puis des œufs embryonnés directement infestants sont pondus au niveau de la marge anale par les femelles et se répandent dans l’environnement. Ainsi, l’enfant peut se réinfecter en continu.

Après 2 mois de la contamination, les manifestations cliniques surviennent.

Diagnostic de cette maladie parasitaire

Qui est concerné

L’oxyure est courant chez les enfants âgés entre 3 et 10 ans.

Les symptômes

Cette parasitose est généralement liée au contact des doigts souillés avec la bouche. Plusieurs signes peuvent signaler sa présence :

• démangeaisons anales, le plus souvent nocturne ;
• diarrhées ;
• nausées et vomissements ;
• perte de l’appétit;
• démangeaisons vulvaire ou vaginal ;
• parfois, trouble du sommeil ou irritabilité.

Les signes cliniques de l’oxyurose

Lorsqu’on inspecte la marge anale, on constate des lésions de grattage. On peut y observer également des vers adultes visibles à l’œil nu. Ce sont des vers blancs faisant 10 millimètres de longueur.

Les complications de l’oxyurose

Les complications de l’oxyurose sont rares. Il peut s’agir d’une vulvovaginite (inflammation de la vulve et du vagin) ou d’une infection urinaire.

Ne pas confondre

Cette infection parasitaire est parfois confondue avec d’autres affections anales ; plus d’informations détaillées dans Learnycare+.

Les examens utiles au diagnostic de l’oxyurose

Pour établir le diagnostic de l’oxyurose, on utilise la méthode du Scotch test. Ceci consiste à appliquer un ruban adhésif transparent sur les bords de l’anus, le matin avant la toilette. Il permet de révéler les œufs d’Enterobius vermicularis. Il est à répéter éventuellement après 3 jours (sensibilité de 90 %).

D’autres examens peuvent être réalisés, mais ils sont rarement contributifs comme :

• un examen parasitologique des selles ;
• une NFS (numération de la formule sanguine) : elle permettrai de montrer une augmentation significative des globules blancs éosinophiles, mais en pratique c’est peu souvent le cas.

Traiter l’oxyurose

Étape 1 : prendre en charge

Pour le diagnostic consulter un médecin généraliste ou un pédiatre. Le pharmacien pourra conseiller et orienter.

Étape 2 : apaiser les symptômes

Pour soulager les démangeaisons dans la zone anale, appliquer de la crème autour de l’anus.

Étape 3 : le traitement

Dans le cadre du traitement de l’oxyurose, un antiparasitaire est indiqué en première intention. Il en existe des meilleurs que d’autres, pensez à bien vous informer (ordonnances sur Learnycare+).

Il faut noter que le traitement peut être différent chez les femmes enceintes et allaitantes.

Comment surveiller l’oxyurose ?

L’oxyurose est le plus souvent bénigne. Toutefois, vous devez faire attention aux réinfestations.

Pour prévenir l’oxyurose dans la fratrie, faites un dépistage et un traitement de l’entourage.

Pour éviter la contamination par les mains et par les objets souillés :

• nettoyer les objets et les mains infectés ;
• changer la literie ;
• garder les ongles courts et propres ;
• appliquer des règles d’hygiène individuelle et collective.