Rétention placentaire et hémorragie de la délivrance

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Rétention placentaire et hémorragie de la délivrance

La maternité est une période merveilleuse et joyeuse de la vie d’une femme, mais elle peut aussi présenter des défis inattendus. Deux de ces défis importants sont l’hémorragie de la délivrance et la rétention placentaire, des complications potentiellement dangereuses qui peuvent survenir lors de l’accouchement. Bien que ces termes puissent sembler techniques et intimidants, il est essentiel de les comprendre, car ils affectent la santé maternelle et peuvent avoir un impact sur la vie de la mère et du bébé.

Dans cet article, nous allons plonger dans les détails de l’hémorragie de la délivrance et de la rétention placentaire, en expliquant ce qu’elles sont, leurs causes, leurs symptômes et leurs conséquences potentielles. Nous allons également discuter des mesures préventives et des traitements disponibles, afin d’aider les futures mamans et leurs proches à se familiariser avec ces situations et à se sentir mieux préparés.

Que vous soyez une future maman, un partenaire attentionné ou simplement intéressé par la santé maternelle, cet article vous fournira les informations essentielles pour comprendre et faire face à ces défis spécifiques de la maternité. Préparez-vous à explorer les aspects médicaux de ces complications, tout en mettant l’accent sur l’importance de la sensibilisation et de la prévention pour assurer la sécurité et le bien-être des mamans et de leurs bébés.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La rétention placentaire se produit lorsque la délivrance du placenta prend plus de temps que prévu, soit plus de 15 minutes avec l’utilisation de syntocinon (hormone utilisée pour stimuler les contractions utérines), ou plus de 30 minutes sans l’utilisation de médicaments.

L’hémorragie de la délivrance quand à elle, se réfère à une perte de sang supérieure à 500 ml après l’accouchement.

Explications

Normalement, le processus de délivrance comprend trois étapes. Tout d’abord, il y a l’expulsion du placenta, où l’utérus se contracte pour expulser le placenta de la cavité utérine. Ensuite, il y a la rétraction, où l’utérus se contracte davantage pour réduire la taille de l’utérus et contrôler les saignements. Enfin, il y a le processus d’arrêt des saignement, où les vaisseaux sanguins qui étaient reliés au placenta se contractent et se ferment.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la rétention placentaire et à l’hémorragie de la délivrance. Dans le cas de la rétention placentaire, cela peut être dû à une rétention totale ou partielle du placenta dans l’utérus après l’expulsion, ou à une affection appelée placenta accreta, où le placenta s’implante de manière anormale dans la paroi utérine.

Le processus de rétraction peut être affectée par des facteurs tels qu’un utérus distendu, souvent observé dans des situations telles que des grossesses multiples (jumeaux), un bébé de poids élevé ou un excès de liquide amniotique. De plus, l’épuisement musculaire, les fibromes utérins (tumeurs bénignes de l’utérus) ou l’utilisation de médicaments pour supprimer les contractions utérines peuvent également perturber la rétraction utérine.

En ce qui concerne le processus d’arrêt des saignements, des complications telles que la prééclampsie (une affection caractérisée par une hypertension artérielle pendant la grossesse), l’hématome derrière le placenta ou une dégradation excessive des caillots sanguins peuvent entraîner une mauvaise coagulation et contribuer à une hémorragie de la délivrance.

Il est important de noter que ces causes peuvent varier d’une femme à l’autre et que chaque situation est unique. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement adapté. Dans la prochaine partie de cet article, nous examinerons les symptômes et les conséquences potentielles de ces complications, ainsi que les mesures préventives et les traitements disponibles.

Diagnostic

Les personnes concernées

L’hémorragie de la délivrance survient dans environ 5 % des accouchements, ce qui en fait une complication relativement fréquente. La rétention placentaire, quant à elle, est observée chez jusqu’à 3 % des femmes après l’accouchement.

Immédiatement après le clampage du cordon ombilical, il est courant de collecter le sang qui s’écoule. Si la quantité de sang recueillie dépasse les 500 ml, cela peut indiquer la présence d’une hémorragie de la délivrance, dépassant ainsi la limite normale.

En ce qui concerne la rétention placentaire, si la délivrance du placenta prend plus de 15 minutes sous l’effet de l’administration d’oxytocine (hormone utilisée pour stimuler les contractions utérines) ou plus de 30 minutes sans administration de médicaments, cela est considéré comme une rétention placentaire.

Ces critères de temps sont utilisés comme indicateurs pour diagnostiquer ces complications. Il est important de souligner que seul un professionnel de la santé peut poser un diagnostic précis en évaluant l’ensemble des symptômes et des circonstances entourant l’accouchement.

Dans la prochaine partie de cet article, nous aborderons les symptômes caractéristiques de l’hémorragie de la délivrance et de la rétention placentaire, ainsi que les conséquences potentielles de ces complications pour la santé maternelle.

Les signes

Une perte de sang importante peut entraîner un choc hémorragique, une situation médicale grave où la pression artérielle chute dangereusement, mettant la vie de la mère en danger.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge des complications telles que l’hémorragie de la délivrance et la rétention placentaire implique la collaboration de différents professionnels de santé, chacun ayant un rôle spécifique à jouer.

Les professionnels de santé de ville, tels que les sages-femmes et les infirmiers sont souvent les premiers à être en contact avec la femme qui présente ces complications. Ils sont en mesure de fournir une orientation et des conseils initiaux, ainsi que de surveiller les signes de détresse et de référer la patiente vers un établissement de santé approprié si nécessaire.

Le médecin généraliste joue également un rôle clé dans le diagnostic préliminaire. En évaluant les symptômes et en effectuant des examens physiques, le médecin généraliste peut soupçonner une hémorragie de la délivrance ou une rétention placentaire et orienter la femme vers des soins spécialisés.

Les gynécologues et les obstétriciens sont des experts spécialisés dans la santé reproductive de la femme. Ils jouent un rôle crucial dans le diagnostic précis et la prise en charge des complications obstétricales. Ils peuvent effectuer des examens plus approfondis, tels que des échographies, et proposer des traitements spécifiques en fonction de la situation de chaque patiente.

Dans certains cas, l’intervention d’un anesthésiste-réanimateur peut être nécessaire, notamment en cas de complications graves telles qu’un choc hémorragique. Ces professionnels de la santé sont formés pour gérer les situations d’urgence et fournir une assistance médicale critique, telle que l’administration de médicaments ou la réalisation de procédures d’urgence pour stabiliser la patiente.

Il est important de souligner que la prise en charge de ces complications nécessite une équipe multidisciplinaire, comprenant des professionnels de santé de différentes spécialités travaillant en étroite collaboration pour assurer des soins optimaux et adaptés à chaque cas individuel.

Étape 2 : traiter

Lorsqu’une rétention utérine est diagnostiquée ou en cas d’hémorragie de plus de 500 ml de sang, des mesures de traitement curatif sont mises en place. Consultez Learnycare+, si cela vous intéresse.

Il convient de noter que le traitement curatif est adapté à chaque cas individuel et est réalisé par des professionnels de santé expérimentés, en fonction de la gravité de la situation et des besoins spécifiques de la patiente.

Surveillance

En complément des mesures de traitement curatif mentionnées précédemment, il est important de prendre en compte les points suivants :

  • Si des fibromes utérins sont identifiés comme étant la cause potentielle de l’hémorragie de la délivrance ou de la rétention placentaire, leur traitement spécifique peut être envisagé. Les options de traitement peuvent inclure des médicaments pour réduire la taille des fibromes, des procédures d’ablation des fibromes ou, dans certains cas, une intervention chirurgicale pour retirer les fibromes.
  • Administration systématique d’oxytocine (Syntocinon) pour éviter les hémorragies: l’oxytocine est une hormone qui stimule les contractions utérines. Dans le cadre de la prise en charge de l’hémorragie de la délivrance, une ampoule d’oxytocine (Syntocinon) à une dose de 5 UI peut être administrée par voie intraveineuse au moment du dégagement de l’épaule antérieure du bébé, et non après. Cette administration est généralement associée à une traction douce du cordon ombilical. Cela peut favoriser la contraction utérine et réduire les risques d’hémorragie.

Il est essentiel de souligner que les protocoles de traitement peuvent varier en fonction des pratiques médicales locales et des caractéristiques individuelles de chaque patiente. Il est donc important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir une évaluation et des conseils personnalisés.

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