Un ulcère gastrique ou ulcère duodénal est une érosion de la paroi interne de l’estomac qui occasionne des sensations de brûlure désagréables. Il survient à certains moments de la journée et de la nuit, rendant la vie difficile. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’ulcère gastroduodénal : symptômes, complications, traitements et préventions.
Qu’est-ce que l’ulcère gastrique ou duodénal ?
Définition
Un ulcère gastrique est une plaie qui se forme au niveau de la paroi de l’estomac. Si la lésion est située sur le duodénum (première partie de l’intestin grêle), on parle d’un ulcère duodénal.
Origines de la maladie
L’ulcère gastrique se caractérise par la destruction de la muqueuse gastrique ou duodénale liée à l’acidité gastrique. De ce fait, la cicatrisation de la plaie est difficile. Les principaux responsables de cette affection sont les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’aspirine, la bactérie Helicobacter pylori et le tabagisme.
Diagnostic de l’ulcère gastrique ou duodénal
Les personnes concernées
Les sujets à risques de l’ulcère gastrique ou duodénal sont les personnes qui ont déjà été exposées à des problèmes d’ulcères, les personnes âgées et celles qui suivent un traitement anti inflammatoire.
En France, 0,2 % des personnes découvrent un ulcère gastrique ou duodénale par an. Le nombre de nouveaux cas varie entre 60 000 et 80 000. L’ulcère gastrique reste cependant plus rare.
Quels sont les symptômes ?
Dans 70 % des cas, l’ulcère gastrique ou duodénal ne montre aucun symptôme extérieur. Il existe pourtant quelques signes typiques qui pourront vous aider à le reconnaître. En effet, l’ulcère de l’estomac provoque une douleur ressemblant à une crampe dans la partie haute du ventre qui irradie vers le dos. Elle dure entre 30 minutes à 2 heures avec une intensité brutale au début puis alternée entre faible et forte par la suite.
En général, la crise se manifeste 2 à 5 heures après un repas surtout en fin d’après-midi ou pendant la nuit. Elle peut réapparaître après quelques semaines ou quelques mois. Si la douleur en haut du ventre est aggravée par une alimentation acide ou grasse, elle est calmée par une alimentation alcaline.
Une personne qui souffre d’ulcère gastrique ou duodénal présente également une sensation de satiété plus précoce. Elle rote souvent après avoir mangé. La personne peut même aussi ressentir de la nausée qui peut parfois conduire à un vomissement.
Les signes
Il n’existe pas beaucoup de signes objectifs au cours d’une plaie au niveau de l’estomac. En effet, elle ne se manifeste que par une sensibilité du ventre lors de la palpation.
Que craindre ?
Voici ce qui peut se produire lors d’un ulcère gastrique compliqué :
- Ulcère hémorragique (urgence chirurgicale) : vomissement de sang rouge, émission de sang noir dans les selles, baisse forte de tension artérielle.
- Ulcère perforé (urgence chirurgicale) : douleurs très intenses et brutales au-dessus du ventre, ventre dur comme du bois, baisse rapide de la conscience.
Ne pas confondre
Il ne faut pas confondre l’ulcère gastrique à d’autres maladies avec des symptômes plus ou moins similaires car les traitements ne seront pas du tout les mêmes.
Les examens utiles au diagnostic d’un ulcère gastrique ou un ulcère duodénal
En dehors des symptômes typiques, des examens supplémentaires sont utiles pour confirmer le diagnostic d’un ulcère gastrique ou un ulcère duodénal.
Fibroscopie de l’œsophage et de l’estomac
Elle consiste à introduire une sonde souple dans la bouche. Le dispositif muni d’une caméra passe par l’œsophage et l’estomac pour arriver jusqu’au duodénum. Au cours d’un ulcère gastroduodénal, on observe une plaie à fond fibrineux blanc, à bords irréguliers et avec des plis convergents.
On procède généralement à une biopsie pour éliminer le diagnostic du cancer et vérifier la présence ou non d’Helicobacter pylori.
Traitement de l’ulcère gastrique ou duodénal
Étape 1 : prendre en charge
Le médecin généraliste et le gastroentérologue sont parfaitement capables de prendre en charge un ulcère gastrique s’il est modéré ou avec une complication non vitale. Dans le cas contraire comme une hémorragie gastrique, il est impératif de recourir aux urgences hospitalières. Le pharmacien aura un rôle de conseil et d’orientation.
Étape 2 : soulager les symptômes
Les antiacides simples calment la douleur lors d’un ulcère gastrique. Ils ne ralentissent pas pour autant la fréquence de ses apparitions. Ces médicaments sont à prendre au moment des symptômes (souvent le soir ou au coucher) et à distance de 2 à 3 h des autres médicaments, car ils réduisent leur absorption.
Étape 3 : prendre un anti acide
Les traitements ciblés de l’ulcère gastrique ou duodénal se divisent en deux : le traitement non chirurgical et le traitement chirurgical.
Les traitements non chirurgicaux
Il faut prendre l’inhibiteur de l’acidité le mieux connu pour être sûr de mettre toutes les chances de guérison de son côté. Il y a d’autres médicaments moins connus qui peuvent fonctionner, mais faites attention à ne pas prendre les médicaments qui font pires que mieux (malheureusement on en voit toujours).
Le traitement chirurgical de l’ulcère gastrique est utile en cas de complications et nécessite un avis spécialisé
Surveillance de l’ulcère gastrique ou duodénal
Pour surveiller l’ulcère gastroduodénal, il convient d’accomplir un test de disparition d’Helicobacter pylori. Préférez le test respiratoire ou si c’est impossible, faites une analyse par antigènes spécifiques dans les selles. Ce contrôle est à réaliser 4 semaines après la fin des antibiotiques et 2 semaines après la prise d’un inhibiteur de l’acidité. En cas d’échec, utiliser une 2e ligne d’antibiotiques.
Pour les ulcères gastriques, envisagez une fibroscopie de contrôle jusqu’à la cicatrisation.
Dans le cas d’un ulcère qui n’est pas dû à Helicobacter pylori, le risque de récidives est élevé. Il convient de traiter au coup par coup. En cas de prise de médicament à risque, il est préférable d’associer un inhibiteur de l’acidité au traitement.
Prévention
- En cas de présence d’Helicobacter pylori (90 % des malades) révélée à la fibroscopie : privilégier les antibiotiques. Ils ont 85 % de réussite.
- Arrêtez définitivement la prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien comme l’aspirine ou l’ibuprofène de façon répétée ou à dose élevée. Ceci concerne surtout les sujets âgés de plus de 75 ans (30 % des ulcères).
- Réévaluez les médicaments qui entrainent de l’acidité
- Stopper la consommation de tabac et d’alcool. Prendre un accompagnement pour réussir.
- Traiter les autres maladies en particulier la maladie de Crohn
- Faire attention aux ulcère de stress lié à un séjour en réanimation
Vous souffrez d’un ulcère gastrique ou duodénal qui vous cause douleur et inconfort ? Ne laissez pas cette maladie gâcher votre quotidien ! Téléchargez notre guide indispensable pour comprendre les causes, adopter des solutions efficaces et retrouver votre bien-être sans souffrance !
Et posez moi vos questions ci dessous, je réponds en 48h
Temps de lecture
0/6 minutes
Laisse ton commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
0 Comment