Varicelle

Ça y est au tour de votre enfant d’avoir des boutons partout. Vous suspectez une maladie bien connue : la varicelle. Symptômes, diagnostic et traitements, vous allez être armés pour en venir à bout.

Qu’est-ce que la varicelle ?

Définition

La varicelle est la manifestation de la première infection par le virus varicelle-zona ou VZV. Il s’agit d’un virus de la même famille que celui de l’herpès.

La varicelle est une maladie infectieuse et contagieuse qui se manifeste par une éruption cutanée associée à des démangeaisons.

D’où viens cette maladie ?

De manière générale, l’infection par le virus varicelle-zone se fait par voie aérienne. Toutefois, même si cela arrive rarement, un contact avec des objets contaminés peut suffire pour le contracter.

L’incubation du virus, c’est à dire le moment où il ne provoque pas de symptômes, dure 14 jours.

Puis le virus provoque 2 jours de fièvre.

Puis il provoque les boutons.

Le virus est contagieux quelques heures avant l’apparition des boutons et quelques heures après leur assèchement.

A la suite de cette-infection, le virus reste endormi dans certains ganglions.

Diagnostic de la varicelle

Les personnes concernées

90 % des personnes atteintes de la varicelle sont des enfants entre 3 mois et 10 ans (=âge scolaire) sans antécédents de varicelle. Pour ce qui est des 10 % restants, cela concerne des adultes à l’immunité fragile.

Les symptômes

La varicelle survient surtout en hiver ou en printemps. Ses principaux symptômes sont :

• la fièvre ;
• les maux de tête ;
• la toux ;
• la rhume ;
• démangeaisons

Les signes

En général, la varicelle se manifeste par une petite fièvre. Cela arrive peu de temps avant l’apparition des premiers boutons.

À l’examen, le médecin voit des boutons de forme différentes.

Tout commence par des petites tâches rouges de quelques millimètres à contours nets. Elles sont localisées sur le cuir chevelu puis le thorax, la région des mains et des pieds et les organes génitaux externes en dernier.

En quelques heures, les lésions évoluent en dômes translucides rosées comme des gouttes de quelques millimètres. Elles ont des contours nets.

En quelques jours, les vésicules deviennent plissées et troubles.

En une semaine, on perçoit une croûte brunâtre qui tombe laissant des cicatrices rouges et blanches qui disparaîtront en quelques mois.

À la palpation, il est possible que le médecin recherchera la présence de petits ganglions (cou, aisselles, plis des cuisses…).

Une éruption dans la bouche est également un signe clinique de la varicelle. Elle se présente sous forme de vésicules rouges en forme de goutte de quelques millimètres et à contours nets. Une érosion rouge arrondie s’ensuit.

Est ce grave ?

Non. La varicelle ne provoque que très rarement des complications (1 % des cas).

Les risques de forme grave

Il faut savoir que la varicelle peut évoluer vers une forme grave chez certaines personnes comme :

• les adultes aux défenses immunitaires affaiblies ;
• les nourrissons de moins de 1 an ;
• les nouveau-nés dont une éruption a été constatée chez la mère entre les 5 jours avant l’accouchement et les 2 jours après ;
• les femmes enceintes non immunisées : les risques sont élevés surtout si elle fume ;
• les personnes qui prennent des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les complications seront une atteinte des organes, une surinfection des lésions, ou un problème durant la grossesse.

Ne pas confondre

Certains exanthèmes fébriles chez l’enfant peuvent montrer des signes similaires à la varicelle. Dans ce genre de situation, un autre diagnostic doit être réalisé afin de déterminer avec précision la maladie en question. Un médecin pourra vous aider.

Les examens

Aucun.

Ce sont uniquement les formes sévères qui nécessitent les examens supplémentaires. Ils sont d’ordre biologique et comportent des examens de sang comme le NFS-P, un bilan d’hémostase, le CRP-VS ou un bilan hépatique (du foie).

Les examens peuvent également se porter sur les lésions. Dans ce cas, le praticien réalise un cytodiagnostic, une immunofluorescence directe ou une PCR.

La sérologie de la varicelle peut aussi se faire, mais elle est peu pratiquée.

Traiter la varicelle

Étape 1: contacter un médecin

Dès l’apparition des premiers symptômes, contactez directement un médecin généraliste. En revanche, s’il s’agit d’une forme grave ou à risque, optez pour une hospitalisation en pathologie infectieuse pour bénéficier d’une prise en charge spécifique.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour soulager les symptômes de la varicelle, on préconise la prise d’antidouleur. Cela peut suffire. Et si cela gratte fort, des anti-histaminiques seront les bienvenus (ordonnances sur Learnycare+).

Étape 3 : réserver les traitement antiviraux aux cas graves

Un cas de varicelle grave nécessite un traitement antiviral à base en intraveineuse durant 8 à 10 jours à l’hôpital.

Le traitement par anticorps anti-varicelle), quant à lui, n’est pas très recommandé. Ses bénéfices restent incertains.

Surveillance

La varicelle est une première qui se soigne tout seul, généralement en 10 à 15 jours.

Mais même après la guérison, le virus reste caché dans certains ganglions nerveux. En cas de grande fatigue, d’infection ou d’affaiblissement du système immunitaire, le virus peut se réactiver plus tard et entraîner une nouvelle éruption vésiculeuse appelé Zona.

Un vaccin existe mais il est réservé aux groupes d’adultes qui ne se sont pas immunisés naturellement et qui son à risque, comme le personnel de crèche ou le personnel de santé ; à conditions qu’ils ne soit pas immunodéprimés et pas enceintes.

Chez les enfants, la vaccination ne doit être réalisée que chez ceux qui suivent un long traitement à base de cortisone, ceux qui n’ont jamais été atteints de la maladie, ou encore ceux qui vont subir une greffe d’organe.

Prévention

Comme les boutons apparaissent progressivement sur l’ensemble du corps, les démangeaisons deviennent de plus en plus intenses. Le grattage répétitif peut entraîner une surinfection, et peut même laisser des cicatrices. Pour éviter que cela arrive à votre enfant :

• coupez ses ongles ;
• utilisez un antiseptique sur les lésions à risque de s’infecter (pas sur tous les boutons);
• faites administrer des antibiotiques (en cas de nécessité uniquement).

Afin d’éviter la propagation du virus aux autres enfants, il faut respecter les gestes barrières. Bien que ce ne soit pas une obligation, une éviction scolaire jusqu’à la chute des croûtes peut s’avérer nécessaire pour que la contagion soit maîtrisée. De même, un avertissement du personnel est recommandé si le cas est constaté dans une collectivité d’enfants.