Quand on parle de cancer basal de peau (ou cancer basocellulaire), on prend peur. Oui il s’agit bien d’un cancer de la peau mais qui est en général peu agressif. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur le carcinome basocellulaire et ses traitements dans cet article.
Qu’est-ce que le carcinome basocellulaire ?
Définition
Le carcinome basocellulaire est un cancer cutané.
Comme son nom l’indique, basocellulaire signifie que le cancer concerne la base des couches de la peau.
Diagnostic
Les personnes atteintes
Touchant le plus souvent les personnes âgées de plus de 40 ans, le carcinome basocellulaire représente l’un des cancers cutanés les plus rencontrés. En Europe, il affecte environ 150 personnes pour 100 000 habitants.
Les symptômes
En général, le carcinome basocellulaire ne produit aucun symptôme particulier.
Les signes
Ce type cancer cutané se présente sous 4 formes principales : épithéliomateuse, nodulaire, superficielle et cicatricielle.
a-Forme perle épithéliomateuse
Un carcinome basocellulaire est dit épithéliomateuse lorsque la peau présente des papules ou grains. Ces derniers sont fermes, translucides, de couleur rose chair, gris ou opalins. Ils ont la taille d’une tête d’épingle et peuvent être aussi volumineux qu’une lentille. La forme épithéliomateuse est vascularisée en surface par de petits vaisseaux.
b-Forme nodulaire (80% des cas)
Le carcinome basocellulaire nodulaire représente 80 % des cas. On observe sur la peau des nodules en dépression avec une ulcération. À la périphérie se retrouvent des perles épithéliomateuses.
c-Forme superficielle (15% des cas)
Aussi appelée forme pagétoïde, la forme superficielle du carcinome basocellulaire est rencontrée dans 15 % des cas. Cette forme est représentée par des macules croûteuses de couleur rouge, brun ou noire. Elles sont accompagnées de pellicules de peau. Les lésions peuvent mesurer plusieurs centimètres. Elles sont bien limitées parfois et sont plus ou moins bordées de perles épithéliomateuses.
d-Forme plan cicatriciel (5% des cas)
Il s’agit d’une forme dite sclérodermique qui regroupe 5 % des cas. Elle est caractérisée par un nodules évoluant en cicatrice blanche en forme de plaque mal délimitée sans perle.
Les lésions du carcinome basocellulaire sont localisées spécifiquement au niveau du visage et de la tête dans 70 % des cas, et du tronc dans environ 15 % des cas. On peut aussi les retrouver au niveau des membres.
Le médecin utiliser un dermoscope pour aider dans le diagnostic du carcinome basocellulaire.
A ne pas confondre avec…
- Un mélanome : c’est une lésion sombre asymétrique d’au moins 6 mm de diamètre. Les bords sont irréguliers et de couleur hétérogène. Elles sont souvent d’apparition récente et évolutive.
- Un carcinome spinocellulaire,
- Une kératose actinique,
- Un eczéma, c’est une lésion ronde rouge desquamative
- Un psoriasis, ce sont des lésions très desquamatives
- Une cicatrice.
Les examens utiles au diagnostic du carcinome basocellulaire
Pour confirmer le diagnostic du carcinome basocellulaire, il est indispensable de procéder à une biopsie ou à une résection totale de la lésion. L’examen anatomopathologique pourra déterminer s’il s’agit bien d’un cancer basocellulaire.
Comment soigner le carcinome basocellulaire ?
Étape 1 : demander de l’aide
Si vous suspectez un carcinome basocellulaire, il est recommandé de consulter immédiatement un médecin généraliste. Il pourra dépister l’origine de ces lésions et, si nécessaire, vous orienter vers un dermatologue. Ce dernier est en mesure d’effectuer un diagnostic précis à l’aide d’un dermoscope. Il pourra également effectuer une biopsie et organiser votre suivi.
Étape 2 : choisir un traitement
La première indication pour traiter un carcinome basocellulaire est l’ablation chirurgicale. Il faut cependant s’assurer que l’intervention est esthétiquement satisfaisante. L’opération se fera sous anesthésie locale. Une analyse cellulaire de la lésion devra être effectuée systématiquement, et si possible, au cours de l’intervention chirurgicale. Cela permettra de s’assurer que les marges sont bien saines (technique de Mohs).
En deuxième intention, il y a 4 options à choisir au cas par cas : la cryothérapie, l’Imiquimod, la photothérapie et la radiothérapie.
Surveiller
Le suivi par un dermatologue tous les 6 mois à un an est nécessaire dans le cadre d’un cancer de la base de la peau.
Il convient d’être attentif par rapport à l’apparition des lésions précancéreuses. Il faudra procéder à un dépistage dermatologique et à une destruction précoce des lésions.
Le risque de récidive est important dans les 5 ans (80 % de cas). Il est réduit à 20 % dans les 5 à 10 ans selon la forme.
La principale complication de ce type de cancer est l’extension progressive localisée des lésions. Parfois, les lésions se compliquent par une ulcération et une atteinte du cartilage et des os. En absence de traitement, l’atteinte cutanée double de taille chaque année. Dans de très rares cas (0,1 %), les carcinomes basocellulaires peuvent métastaser et coloniser d’autres organes. Dans ce cas, il est important d’instaurer un traitement adéquat et de procéder à une surveillance dermatologique régulière.
Eviter que cela ne recommence
Voici quelques conseils pour prévenir l’apparition du carcinome basocellulaire :
- Limiter l’exposition au soleil notamment dans l’enfance,
- Ne pas s’exposer à l’ultraviolet,
- Porter un chapeau, des lunettes de soleil et des vêtements couvrants,
- Appliquer un écran solaire de protection élevée sur les zones découvertes,
- Prévenir les expositions professionnelles.
Il faut aussi savoir que certains profils de personne et certaines conditions rendent plus sensible à ce type de cancer cutané.
- Peau claire et yeux bleus,
- Cabine à UV
- Exposition à l’arsenic et dérivés, au goudron et aux hydrocarbures par l’eau de boisson contaminée, aux fruits de mer…,
- Prise de médicaments photosensibilisants tels que l’hydrochlorothiazide ou la tétracycline
- Microtraumatismes répétés (thermique, chimique, rayons…)
- Infection à Papilloma virus,
- Tabagisme,
- porteurs de maladie rares : xeroderma pigmentosum, épidermodysplasie verruciforme, Hamartomes…
Une tache suspecte sur votre peau ? Ne laissez pas le cancer basal s’installer ! Découvrez le guide indispensable pour détecter les signes précoces et protéger votre santé !
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