Les escarres sont des lésions de la peau redoutés chez les personnes présentant un handicap physique ou chez un sujet hospitalisé. Du fait que la peau est comprimée, elle se blesse rapidement et guérit très doucement. Qu’est-ce que l’escarre et comment la traiter ? On vous dit tout dans cet article.

Qu’est-ce que l’escarre ?

Définition

L’escarre est une plaie cutanée faisant suite à une pression prolongée de la peau contre une surface dure. En général, elle se forme lorsque l’individu reste dans une même position pour une longue période. Les lésions d’escarre n’ont pas tendance à la guérison.

Pourquoi cette maladie ?

Lorsque le corps ou une partie du corps s’appuie de manière prolongée sur un plan solide, les tissus mous se retrouvent comprimés entre ce support et os. Dans ce cas, la circulation sanguine au niveau de la zone atteinte est interrompue. Privées d’oxygènes et de nutriments, les cellules cutanées meurent. L’escarre survient une heure après une compression continue.

L’escarre est souvent liée à certaines pathologies comme :

• la perte de mobilité (vieillissement, paralysie, troubles de la conscience),
• les troubles de la sensibilité,
• les incontinences fécales ou urinaires
• les maladies cardiovasculaires,
• la dénutrition,
• l’insuffisance veineuse,
• l’insuffisance artérielle, notamment à cause du diabète

Diagnostic de l’escarre

Les personnes concernées

L’escarre touche près de 1 % de la population générale et 3 % de la population âgée.

Les symptômes

L’escarre survient en général dans un contexte d’immobilité. Elle est surtout présente chez les patients alités depuis de longues périodes, ceux qui sont inconscients ou en fin de vie. Au stade début, cette plaie cutanée est généralement indolore. On peut observer des traces sur la peau lésée.

Les signes que l’on peut observer

Les lésions de la peau sont surtout visibles au niveau des points d’appui. Ceux-ci varient en fonction de la position du sujet :

• Allongée sur le dos : lésions sur les talons, le dos, les coudes, le sacrum, les omoplates l’arrière de la tête, l’omoplate.
• Allongée sur le côté : lésions sur la hanche (le trochanter, l’ischion), les malléoles, les côtes, l’épaule et l’oreille.
• Assise : lésions sur le sacrum, le dos, les coudes, les ischions.

L’évolution de l’escarre se fait en 5 étapes.

Stade 0: la peau est encore intacte.

Stade 1 : la peau adopte une couleur rouge qui ne disparaît pas même lorsqu’on passe son doigt dessus. Parfois, on peut apercevoir un œdème ou une induration.

Stade 2: une bulle d’eau ou une érosion rouge commence à apparaître à la surface de la peau engendrant une plaie superficielle.

Stade 3: elle est marquée par la mort cellulaire (nécrose) qui se traduit par une ulcération profonde. À ce stade, la graisse est visible à travers la lésion. Les bords de l’escarres sont marqués par un gonflement.

Stade 4: la lésion est creuse jusqu’à laisser apparaître les tendons, les muscles et les os. On sent une odeur nauséabonde.

Les complications à craindre

L’escarre peut se compliquer de surinfection. On verra la présence de pus.

L’eczéma est aussi une complication de l’escarre. Ce sont des lésions rouges qui pèlent.

Comment soigner l’escarre

Étape 1 : demander de l’aide

Le traitement de l’escarre exige des soins médicaux précautionneux c’est pourquoi il est toujours conseillé de se tourner vers un professionnel de la santé. Pour l’escarre de stades 1 et 2, le patient peut consulter chez un médecin de ville. Par contre, lorsque la maladie se trouve à un stade avancé (3 ou 4), il convient de se rendre à l’hôpital.

Étape 2 : soulager la douleur

Pour calmer les douleurs liées à l’escarre, le sujet peut prendre un antidouleur adapté.

Étape 3 : soigner la plaie

Le traitement de l’escarre vise notamment à prendre soin de la plaie et à améliorer la vascularisation au niveau des lésions. Pour les stades 3 et 4, une chirurgie de l’escarre peut être envisagée.

Surveiller

En absence de traitement approprié, l’escarre peut engendrer de complications sévères comme l’extension de la plaie, l’apparition des divers vices de cicatrisation. Le patient peut également rester cloué au lit avec un risque de fonte musculaire et de décès.

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