La pemphigoïde gestationis est une maladie rare qui touche les femmes enceintes. La maladie se présente sous forme d’éruptions cutanées qui peuvent se propager sur tout le corps et entraîner des complications pour le bébé. Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’est cette maladie, ses symptômes, son diagnostic et son traitement.

Qu’est-ce que la pemphigoïde gestationis ?

Définition

La pemphigoïde gestationis est une affection de peau qui se produit durant la grossesse.

Explications

La pemphigoïde gestationis est une maladie auto-immune. Le système immunitaire fabrique des anticorps dirigés contre la base de la peau, ce qui conduit à la formation de bulles.

Comment effectuer le diagnostic de la maladie ?

Les personnes concernées

Cette maladie est rare. Elle touche environ 1 femme enceinte sur 50 000.

Une éruption prurigineuse et bulleuse survient le plus souvent entre la 28e et la 32e semaine d’aménorrhée, mais il est possible que cela se produise dès le deuxième trimestre.

Les symptômes

Une femme victime de la maladie présente une éruption qui démange beaucoup.

Les signes

La maladie se présente sous la forme d’une urticaire dans la région du nombril. L’urticaire est caractérisée par la présence de plaques rouges ou rosée pouvant être un peu surélevées. On constate aussi une apparition de vésicules et bulles qui s’ajoutent aux lésions urticariennes.

Les lésions se présentent essentiellement sur le ventre et grossissent de plus en plus en s’étendent des façon centrifuge.

Les bulles ont une consistances tendues, on ne peut pas les décoller facilement.

Les examens

a-Biologie

Le premier test biologique est de détecter les anticoprs à l’aide de la sérologie avec immunofluorescence indirecte. Cette dernière met en évidence la présence d’anticorps appelés IgG1 circulants anti membrane basale et « fixant le complément » (On parle en terme techniques d’herpès gestationis factor). Si le test est positif on peut conclure que la maladie est présente. Mais 25% des personnes malades auront un test négatif.

Le second test biologique est le Cytodiagnostic de Tzanck. C’est un test simple et non coûteux qui repose sur la visualisation et l’interprétation de cellules individuelles (cytologie). Le résultat est obtenu en quelques minutes. Le résultat montre que les cellules ne sont pas altérées. On remarque par conter la présence de polynucléaires éosinophiles (globules blancs luttant contre l’infection et les parasites).

b-Biopsie

Lorsqu’on analyse une biopsie de peau, on constate des bulles sous-épidermiques qui sont riches en polynucléaires éosinophiles.

En immunofluorescence directe, on voit un dépôt linéaire d’anticorps appelés IgG (Immunoglobine de type G) et de complément à la jonction dermo-épidermique.

Comment traiter cette dermatose ?

Étape 1 : prendre en charge

Pour une bonne prise en charge, il est conseillé de se rendre chez des professionnels de santé.

• Des professionnels de santé de ville : ils sont capables d’orienter et de conseiller sur la maladie.
• Un médecin généraliste : il évoque la maladie et oriente vers un spécialiste si besoin.
• Un dermatologue : il donne un avis spécialisé.

Étape 2 : les traitements curatifs

La maladie peut être soignée grâce à des soins locaux. Référez vous sur Learnycare+ si cela vous intéresse.

Surveiller

La pemphigoïde gestationis peut augmenter le risque de menace d’accouchement prématuré, ou avoir d’autres conséquences telles que :

• Retard de croissance
• ou mort fœtal in utéro.

Le nouveau né peut avoir une éruptions néonatales (lésions bulleuses pareilles à celles de la mère) : elles surviennent normalement avant le 7e jour après la naissance. Ces lésions peuvent se présenter dans 5 à 10 % des cas. Cela dépend du passage transplacentaire des auto-anticorps. Dans de rares cas, les atteintes peuvent être neurologiques (hémorragie cérébrale).