Communication interventriculaire

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Communication interventriculaire

La communication interventriculaire (CIV) est l’une des malformations cardiaques congénitales les plus courantes chez les nourrissons et les enfants. Elle se caractérise par un trou ou une ouverture anormale entre les ventricules droit et gauche du cœur. Cette affection peut entraîner des problèmes de circulation sanguine, des symptômes respiratoires et cardiaques, ainsi que des complications potentielles à long terme. Dans cet article, nous explorerons les causes, les symptômes, les options de traitement et l’évolution de la communication interventriculaire, offrant ainsi un aperçu de cette affection cardiaque courante et de sa prise en charge.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La communication interventriculaire (CIV) est une malformation cardiaque congénitale qui se caractérise par une communication anormale entre les deux ventricules du cœur. Normalement, les ventricules droit et gauche sont séparés par une paroi musculaire appelée le septum interventriculaire. Cependant, chez les personnes atteintes de CIV, cette paroi présente une ouverture ou un trou, permettant au sang de circuler entre les deux ventricules. Cette affection peut entraîner des perturbations dans la circulation sanguine et des symptômes cardiaques chez les nourrissons, les enfants et les adultes.

Explications

Dans le cas d’une communication interventriculaire (CIV), le sang a tendance à passer du ventricule gauche, qui a une pression plus élevée, vers le ventricule droit. Cette communication anormale peut entraîner une surcharge de sang dans le ventricule droit et provoquer une hypertension artérielle pulmonaire.

Lorsque le sang passe du ventricule gauche au ventricule droit à travers la CIV, il est renvoyé vers les poumons pour être oxygéné, même s’il a déjà été oxygéné. Cette circulation supplémentaire augmente la pression dans les vaisseaux pulmonaires, ce qui peut entraîner une hypertension artérielle pulmonaire. L’hypertension artérielle pulmonaire chronique peut entraîner des complications cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des symptômes tels que la dyspnée d’effort, la fatigue et les palpitations.

Il est important de diagnostiquer et de prendre en charge la CIV de manière précoce afin de prévenir ou de limiter le développement d’une hypertension artérielle pulmonaire et ses complications associées. Un suivi médical régulier, des tests d’imagerie cardiaque et des mesures thérapeutiques appropriées peuvent aider à contrôler la pression artérielle pulmonaire et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de CIV.

Diagnostic

Les personnes concernées

La communication interventriculaire (CIV) est l’une des cardiopathies congénitales les plus courantes, arrivant en deuxième position en termes de fréquence. Elle représente environ 20% à 30% de toutes les malformations cardiaques congénitales diagnostiquées chez les nourrissons et les enfants. La fréquence exacte de la CIV peut varier selon les populations étudiées, mais elle est largement reconnue comme étant une malformation cardiaque relativement courante.

La CIV peut se présenter sous différentes formes et tailles, allant de petites ouvertures qui se ferment spontanément à de plus grandes communications qui nécessitent une intervention médicale ou chirurgicale. Les facteurs de risque pour le développement de la CIV peuvent inclure des antécédents familiaux de malformations cardiaques, des facteurs génétiques ou environnementaux, ainsi que des affections médicales sous-jacentes chez la mère pendant la grossesse.

Il est important de noter que la CIV peut être diagnostiquée à différents stades de la vie, des nourrissons aux adultes. Le diagnostic précoce et la prise en charge appropriée sont essentiels pour minimiser les complications potentielles et assurer un bon pronostic pour les patients atteints de CIV. Un suivi médical régulier et une communication étroite avec une équipe de soins spécialisée dans les malformations cardiaques congénitales sont importants pour une gestion efficace de la CIV.

Les symptômes

La communication interventriculaire (CIV) peut être asymptomatique chez certains individus et peut passer inaperçue pendant l’enfance. Cependant, dans certains cas, des symptômes peuvent apparaître, généralement vers l’âge de 4 à 6 semaines.

Les symptômes courants de la CIV comprennent des difficultés alimentaires chez les nourrissons, tels que des problèmes d’allaitement ou de prise de poids insuffisante. La présence d’une CIV peut entraîner une augmentation du flux sanguin pulmonaire, ce qui peut provoquer une surcharge du ventricule droit du cœur et une augmentation du travail cardiaque. Cela peut entraîner une accélération de la fréquence respiratoire, chez certains patients.

Il est important de noter que la gravité des symptômes peut varier en fonction de la taille de la CIV et de la quantité de sang qui circule entre les deux ventricules. Dans certains cas, une CIV de petite taille peut être asymptomatique ou présenter des symptômes très légers, tandis que les CIV plus grandes peuvent entraîner des symptômes plus prononcés et une détérioration de l’état de santé général.

La prise en charge précoce et le suivi médical régulier sont essentiels pour surveiller l’évolution des symptômes, la croissance et le développement de l’enfant, et décider de la nécessité d’une intervention médicale ou chirurgicale si nécessaire. Un suivi attentif permet d’identifier et de traiter les symptômes associés à la CIV afin d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de cette malformation cardiaque congénitale.

Les signes

Les signes cliniques de communication interventriculaire (CIV) peuvent être observés à différents niveaux, à la fois généraux et cardiaques.

Sur le plan général, l’un des signes les plus courants est une mauvaise prise de poids chez les nourrissons atteints de CIV. Cela peut être dû à des difficultés alimentaires, à une diminution de l’appétit ou à une dépense énergétique accrue liée à la surcharge de travail du cœur.

En ce qui concerne les signes cardiaques, l’auscultation du cœur révèle souvent la présence d’un souffle. Le souffle de la CIV a généralement un timbre grave et râpeux. L’intensité du souffle peut varier en fonction de la taille de la communication interventriculaire. Si la CIV est de petite taille, le souffle peut être intense, ce qui donne l’impression de « beaucoup de bruit pour rien ». La localisation du souffle est généralement entendue au niveau de la région pulmonaire, avec une irradiation en forme de rayon de roue.

Le souffle de la CIV juste après le premier bruit cardiaque, et persiste pendant toute la phase de contraction du cœur.

La présence de ces signes cliniques peut alerter les professionnels de santé et conduire à un examen approfondi, incluant des tests diagnostiques tels que l’échocardiographie, pour confirmer la présence d’une CIV et évaluer sa taille et son impact sur la fonction cardiaque. Cela permettra de guider la prise en charge et le suivi appropriés du patient atteint de CIV.

Les complications

Dans le cas d’une communication interventriculaire (CIV) non traitée, une hypertension artérielle pulmonaire peut se développer. L’hypertension artérielle pulmonaire chronique entraîne une surcharge du ventricule droit du cœur, ce qui peut conduire à une insuffisance ventriculaire droite.

Les signes cliniques associés à l’insuffisance ventriculaire droite par hypertension artérielle pulmonaire comprennent :

  • Dilatation des veines du cou (jugulaires) : en raison de l’augmentation de la pression dans les vaisseaux pulmonaires, le sang a plus de difficulté à circuler du ventricule droit vers les poumons. Cela entraîne une augmentation de la pression dans les veines jugulaires du cou, qui deviennent plus visibles et dilatées.
  • Œdème des jambes : l’insuffisance ventriculaire droite peut provoquer une accumulation de liquide dans les jambes. Cet œdème est souvent décrit comme mou, blanc, indolore et déclive, ce qui signifie qu’il est plus important au niveau des chevilles et des pieds et diminue en remontant vers les cuisses.

Il est important de noter que l’insuffisance ventriculaire droite par hypertension artérielle pulmonaire peut entraîner d’autres symptômes et complications, tels que la fatigue, l’essoufflement à l’effort, la faiblesse et la diminution de l’endurance. Ces symptômes peuvent être le résultat de la diminution de la fonction de pompage du ventricule droit et de l’accumulation de liquide dans les poumons et d’autres parties du corps.

La prise en charge de l’insuffisance ventriculaire droite par hypertension artérielle pulmonaire nécessite une évaluation et un suivi réguliers par un cardiologue spécialisé dans les maladies cardiaques congénitales. Différentes options de traitement peuvent être envisagées, notamment des médicaments pour réduire la pression artérielle pulmonaire, des diurétiques pour éliminer l’excès de liquide, et dans certains cas, une intervention chirurgicale pour corriger la CIV et restaurer la circulation sanguine normale.

Ne pas confondre

Le diagnostic peut être compliqué à faire. Si c’était le cas, consultez Learnycare+. Tapez « souffle cardiaque chez un enfant » et laissez vous guider.

Les examens

L’échographie cardiaque, également appelée échocardiographie, est l’examen de référence pour le diagnostic de la communication interventriculaire (CIV). C’est une technique d’imagerie non invasive qui utilise des ondes sonores pour visualiser le cœur en temps réel.

L’échographie cardiaque permet d’observer en détail la structure et le fonctionnement du cœur, y compris les cloisons entre les ventricules. En cas de CIV, l’échographie permet de détecter la présence de la communication anormale entre les deux ventricules, sa localisation, sa taille et son impact sur le flux sanguin.

L’échographie cardiaque fournit également des informations sur d’autres éléments importants tels que la fonction cardiaque globale, la taille des cavités cardiaques, la présence d’autres anomalies cardiaques associées, et l’évaluation des flux sanguins à travers les valves cardiaques.

Cet examen est non invasif, sûr et indolore. Il peut être réalisé à différents stades de la vie, y compris chez les nouveau-nés, les enfants et les adultes. L’échographie cardiaque est essentielle pour établir un diagnostic précis de la CIV et guider la prise en charge et le suivi médical appropriés.

Il est important de noter que l’échographie cardiaque doit être réalisée par un professionnel de santé qualifié et expérimenté dans l’interprétation des images échographiques cardiaques afin d’obtenir des résultats précis et fiables.

Autres bilans

En plus de l’échographie cardiaque, d’autres examens complémentaires peuvent être réalisés pour évaluer la communication interventriculaire (CIV) et ses éventuelles complications. Voici quelques-uns de ces examens :

  • Électrocardiogramme (ECG) : l’ECG permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur. Dans le cas d’une CIV, il peut montrer des ondes R importantes, car le cœur est trop gros.
  • Radiographie pulmonaire : la radiographie pulmonaire peut mettre en évidence des signes tels que l ‘augmentation de la taille du cœur et un œdème pulmonaire aigu, qui se traduit par un poumon blanc au lieu de noir. Cela peut résulter de l’hypertension artérielle pulmonaire causée par la CIV.
  • Échographie cardiaque : outre le diagnostic de la CIV, l’échographie cardiaque permet d’évaluer d’autres éléments tels que la présence d’une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), la dilatation du ventricule gauche et la possibilité d’une endocardite infectieuse, qui est une infection de l’endocarde (paroi interne du cœur).

Ces examens complémentaires aident à établir un tableau clinique complet de la CIV, à évaluer son impact sur la structure et la fonction cardiaque, ainsi qu’à détecter d’éventuelles complications associées. Ils sont réalisés par des professionnels de santé qualifiés pour interpréter les résultats et orienter la prise en charge appropriée.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge de la communication interventriculaire (CIV) implique généralement une collaboration entre différents professionnels de santé. Voici les principaux acteurs impliqués dans la prise en charge :

  • Professionnels de santé de ville : les professionnels de santé de ville peuvent jouer un rôle essentiel dans l’orientation et les conseils concernant la CIV. Ils peuvent être les premiers à identifier les signes et symptômes, et à orienter les patients vers des spécialistes si nécessaire.
  • Médecin généraliste : le médecin généraliste ou le pédiatre joue un rôle clé dans le dépistage précoce de la CIV. Ils peuvent effectuer des examens cliniques, tels que l’auscultation cardiaque, et référer les patients vers un cardiologue pour une évaluation plus approfondie en cas de suspicion de CIV.
  • Cardiologue : le cardiologue est le spécialiste de référence dans la prise en charge de la CIV. Ils effectuent des examens approfondis, tels que l’échographie cardiaque, pour confirmer le diagnostic de CIV, évaluer la taille de la communication, son impact sur la fonction cardiaque et détecter d’autres anomalies associées. Ils sont également responsables de la planification et du suivi du traitement, qu’il s’agisse d’une surveillance régulière ou d’une intervention médicale ou chirurgicale.

D’autres professionnels de santé, tels que des anesthésistes, des chirurgiens cardiaques ou des spécialistes en réadaptation cardiaque, peuvent également être impliqués dans la prise en charge de cas plus complexes ou de complications liées à la CIV.

Une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée entre ces différents professionnels de santé permet de garantir une évaluation précise, un traitement approprié et un suivi régulier des patients atteints de CIV.

Étape 2 : soigner

Le traitement curatif de la communication interventriculaire (CIV) dépend de la taille de la communication et de la présence de symptômes. Les différentes approches thérapeutiques en fonction de la taille de la CIV, et le pronostic cardiaque sont expliqués dans Learnycare+.

Le choix du traitement dépendra de la taille de la CIV, de la présence de symptômes, de l’âge du patient et d’autres facteurs spécifiques à chaque cas. Il est important de discuter avec le cardiologue ou l’équipe médicale spécialisée pour déterminer le traitement le plus approprié dans chaque situation.

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