Le bégaiement est un trouble de la communication très handicapant. Il se caractérise par une répétition de syllabes, une hésitation ou une interruption de la parole. Il est fréquemment associé à une baisse de l’estime de soi et peut provoquer des difficultés relationnelles, scolaires ou professionnels. Symptômes, diagnostic, traitement, Learnycare est à vos côtés pour vaincre ce défi !
Qu’est-ce que le bégaiement ?
Définition
Le bégaiement fait partie des troubles du débit de la parole et de la communication spontanée. En d’autres termes, il désigne une difficulté de parler de manière fluide et rythmée.
D’où vient cette maladie ?
Un bégaiement est normal avant l’âge de 6 ans, notamment, au début de l’apprentissage de la parole. L’enfant pense plus vite qu’il ne parle.
Il survient aussi parfois de façon intercurrente chez l’enfant présentant une bonne élocution. On ne connaît pas vraiment la cause exacte de la persistance de ce trouble de la parole.
Certains facteurs ont été évoqués comme la prédisposition génétique, le bilinguisme (capacité de parler couramment deux langues différentes), la personnalité de l’enfant (anxieux, perfectionniste…), et les attitudes familiales trop exigeantes pouvant entraîner le bégaiement de l’enfant.
Rien n’est sûr à part que le bégaiement n’a rien à avoir avec un déficit d’intelligence.
Diagnostic du bégaiement
Qui est concerné ?
Le bégaiement est assez fréquent, car il touche 1 % de la population mondiale (et oui). 80 % des personnes touchées sont des garçons et 20 % sont des filles.
Le plus souvent, ce trouble se produit à l’âge de 2 à 5 ans, voire plus tard (jusqu’à 12 ans).
Les symptômes
Le bégaiement est un trouble permanent ou cyclique de la parole durant plus de 2 mois. Il affecte les mots, les syllabes ou le son prononcé. Il se manifeste souvent par :
- une répétition ;
- une prolongation involontaire ;
- une interruption brève ou blocage avec des interjections (ah !, oh !, zut !).
Ces symptômes peuvent parfois s’associer à :
- des clignements des yeux ;
- un regard figé ;
- une perte de contact oculaire ;
- une dilatation des ailes du nez ;
- un froncement des sourcils ;
- un plissement du front ;
- des mouvements involontaires de la tête ;
- un soulèvement des épaules ;
- des mouvements conjuratoires (tape la main sur la table, frappe le pied au sol).
Des rougeurs, des pâleurs et une sialorrhée (sécrétion excessive de salive) peuvent également apparaître.
En outre, les facteurs suivants peuvent accentuer le bégaiement :
- anxiété ;
- attention de l’auditoire ;
- pression temporelle ;
- téléphone ;
- grand public ;
- quand les interlocuteurs sont des proches.
Il faut noter que même si un enfant souffre de bégaiement, il n’aura aucun problème pour chanter, chuchoter, jouer une pièce de théâtre et s’adresser à lui-même.
Autre phénomène : le bégaiement ne se manifeste pas lorsque les facteurs de stress ne sont plus là (parler à un bébé ou à un animal…).
Les signes
Lors de la consultation, on observe deux formes de bégaiement :
- La forme tonique : il s’agit d’un blocage au début ou au milieu de la phrase.
- La forme clonique : il se caractérise par une répétition involontaire d’une syllabe, surtout le début d’un mot.
On remarque aussi que l’enfant met en place des stratégies comme un passage en force, une pression pour terminer le mot ou la phrase. On réalise qu’il a peur du silence. Cette peur accentue le bégaiement et fait perdre l’écoute de l’interlocuteur.
On remarque également d’autres signes spécifiques :
- la perte du caractère automatique et spontané de la parole ;
- l’évitement des mots à problème ;
- la perte des gestes liée à la parole ;
- la perte de l’acceptation de l’aide : il perçoit l’interlocuteur comme un juge ;
- la perte de l’auto-écoute différée (le fait de réentendre dans la tête ce que nous venons de dire) ;
- la perte de l’expressivité ;
- le faux semblant (le sujet se comporte comme si l’interlocuteur avait compris) ;
Dans le cas du bégaiement, le langage réflexe est moins touché.
Les complications
Le bégaiement peut avoir un retentissement psychologique, scolaire ou professionnel. Cela se traduit par une inhibition verbale liée aux rires, une gêne ou une fausse indifférence de l’auditoire et une appréhension anticipatoire.
Traitements du bégaiement
Étape 1 : contacter un orthophoniste
Vous pouvez consulter un orthophoniste. Il effectue le bilan initial et propose une conduite à tenir pour faire face au bégaiement.
Étape 2 : suivre une rééducation
Dans le cadre de traitement du bégaiement, de nombreuses méthodes peuvent être utile.
Une orthophonie est généralement recommandée en première intention. Il est essentiel de contrôler la respiration, faire des exercices de ralentissement et d’accélération du débit de la parole, utiliser un ton excessivement monotone.
On conseille parfois aussi les exercices de biofeedback. Ils fonctionnent par le biais de capteurs placés sur la gorge de l’enfant. Ces dispositifs le renseignent par des sons ou des couleurs sur la tension des muscles du larynx et lui permettent d’apprendre à les détendre tout en parlant.
Voici les alternatives du traitement du bégaiement :
- la psychothérapie comportementale ou analytique ;
- la relaxation ;
- la sophrologie ;
- le théâtre.
D’autres méthodes sont développées par les personnes anciennement atteintes de bégaiement. Profitez en pour les questionner !
Étape 3 : adapter le langage et l’attitude des parents
Pour réduire le bégaiement de votre enfant, parlez lentement et simplement lorsque vous communiquez avec lui. Il est également important de le féliciter de ses progrès.
Rassurez l’enfant, par exemple en lui disant : « t’as très envie de parler, mais ta bouche a du mal à aller aussi vite… ».
Il faudra baisser temporairement le niveau des exigences éducatives ainsi que la pression sur le temps (ralentir les activités, prendre le temps d’écouter, etc.).
Proposer un mot qui accroche avec ce qu’il veut dire afin de relancer le discours.
Il faut s’assurer que vous avez bien compris. Il est nécessaire de tenir votre enfant comme un vrai partenaire de dialogue. Vous devez vous focaliser sur ce qu’il dit, mais non sur la forme de son expression.
Pour éviter le bégaiement, donner de l’affection à votre enfant compte beaucoup.
Intégrer votre enfant dans une association ou proposez lui un accompagnement pour qu’il puisse s’exprimer davantage.
Surveillance et évolution
Le traitement du bégaiement est efficace, mais il est long à porter ses fruits. Il est d’autant plus efficace si l’enfant est plus jeune.
Après le traitement, on constate 75 % de guérison. 25 % des bégaiements persisteront (5 % sous formes importante et 1 % ne guériront pas).
Learnycare est là pour vous soutenir !
Vous en avez assez de lutter contre le bégaiement ou vous êtes inquiet pour l’avenir de votre enfant qui bégaie? Découvrez la méthode éprouvée pour parler avec aisance et retrouver votre confiance en vous dès aujourd’hui !
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