L’élongation musculaire est une forme de blessure musculaire. Elle fait souvent suite à un geste mal réalisé. Diagnostic et traitement, découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur cette lésion musculaire.

Qu’est-ce que l’élongation musculaire ?

Définition

L’élongation musculaire correspond à l’étirement traumatique d’un muscle. Il s’agit du premier stade d’une blessure musculaire (blessure musculaire de grade 1).

Explications

L’élongation du muscle est d’origine traumatique.

• Si des myofibrilles (petites fibres musculaires) sont touchées, on parle d’élongation.
• Si la blessure concerne quelques fibres et plusieurs faisceaux, c’est une déchirure musculaire.
• Si tout le corps du muscle est sectionné, il s’agit d’une rupture.

Comment diagnostiquer l’élongation musculaire ?

Les personnes concernées

L’élongation musculaire est fréquente surtout chez les sportifs.

Les symptômes

L’élongation se manifeste par une douleur musculaire modérée, diffuse, et de début brutal après un traumatisme.

La douleur est associée à une incapacité modérée du muscle à effectuer ses fonctions.

Les signes

Lors du diagnostic clinique on remarque que les mouvements actifs sont encore possibles.

Lors de la contraction musculaire, le patient ressent une douleur.

Ne pas confondre

L’élongation du muscle est parfois confondue avec d’autres blessures musculaires : la déchirure ou la rupture.

Les examens

Le diagnostic d’élongation musculaire se confirme par l’échographie. Cet examen d’imagerie permet de montrer des flammèches et la faible échogénicité du muscle (le muscle envoie une faible quantité d’ultrasons lors de l’échographie).

Les complications aux examens paracliniques

Certains examens comme l’échographie et l’IRM peuvent aider au diagnostic des complications de l’élongation musculaire (à savoir la déchirure, ou la rupture).

L’échographie peut détecter une rupture de continuité en cas de rupture du corps musculaire.

Traitement de l’élongation musculaire

Étape 1: la prise en charge

L’élongation traumatique du muscle se traite en ville. Les professionnels de santé de ville peuvent conseiller sur la conduite à tenir et orienter vers un médecin généraliste si besoin. Celui-ci effectuera le diagnostic de la blessure. Au besoin, un chirurgien orthopédique donnera un avis spécialisés sur la lésion musculaire.

En cas de complication, consulter les urgences.

Étape 2: soulager les symptômes

Un anti douleur est indiqué pour soulager la douleur musculaire. Il faut insister sur le repos musculaire et appliquer du froid sur la zone douloureuse. Le froid a une action analgésique contre la douleur.

En alternative, on a les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Évitez les anti-inflammatoires non éprouvés car ils risqueraient de faire pires que mieux.

D’autres traitements d’efficacité prouvée sont parfois proposés, mais il vaut mieux les éviter aussi.

Étape 3 : les traitements curatifs

Le traitement d’une blessure musculaire est fonction de sa gravité.

En cas d’élongation simple, le traitement est juste anti douleur. On pourra aussi avoir recours à la kinésithérapie.

S’il s’agit d’une déchirure musculaire, le traitement sera « orthopédique ».

Lorsqu’on a affaire à une rupture, il faudra procéder à une opération chirurgicale.

Surveillance et évolution

Les différents types de blessures musculaires évoluent différemment.

Le meilleur moyen de prévenir l’élongation musculaire sera d’éviter les nouveaux traumatismes.

Questions fréquentes

1. Quels sont les signes caractéristiques d’une élongation musculaire ?

Une élongation musculaire se manifeste par une douleur diffuse et modérée survenant brusquement après un effort ou un traumatisme. Contrairement à une déchirure, la douleur est supportable et les mouvements restent possibles, bien que limités par l’inconfort.

2. Comment différencier une élongation musculaire d’une déchirure ou d’une rupture ?

L’élongation touche uniquement les myofibrilles et provoque une douleur modérée. La déchirure implique un plus grand nombre de fibres musculaires, entraînant une douleur plus intense et parfois un gonflement. La rupture, quant à elle, est une coupure complète du muscle, accompagnée d’une incapacité totale à bouger et d’une douleur très vive.

3. Quels examens permettent de confirmer une élongation musculaire ?

L’échographie est l’examen de référence pour diagnostiquer une élongation. Elle permet de visualiser des « flammèches » caractéristiques et une faible échogénicité du muscle. En cas de doute ou de suspicion de complications, une IRM peut être réalisée.

4. Quels sont les traitements recommandés pour une élongation musculaire ?

Le traitement repose sur le repos musculaire, l’application de froid pour réduire la douleur et la prise d’antalgiques. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être utilisés en complément, mais uniquement sous supervision médicale. En cas d’évolution défavorable, une rééducation par kinésithérapie peut être envisagée.

5. Comment prévenir les élongations musculaires à l’avenir ?

La prévention repose sur un échauffement adapté avant toute activité physique, une hydratation suffisante et une progression progressive dans l’intensité des efforts. Une attention particulière doit être accordée à l’écoute des signaux du corps pour éviter les traumatismes répétés.

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